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Le producteur de pornos Larry Flynt plaide contre la peine de mort

Dans une lettre, il demande à la justice américaine d'épargner l'homme qui l'a rendu paraplégique.

Article rédigé par franceinfo
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Le producteur Larry Flynt, interviewé lors d'une cérémonie, le 22 mars 2013, à Hollywood. (FRED PROUSER / REUTERS)

Le producteur américain de films pornographiques Larry Flynt a exhorté l'Etat du Missouri à ne pas exécuter l'homme qui l'a rendu paraplégique, dans une lettre publiée jeudi 18 octobre sur le site du Hollywood Reporter. Dans son courrier, le producteur, coutumier des provocations, se livre à un vibrant plaidoyer contre la peine de mort.

A 71 ans, Larry Flynt se déplace en fauteuil roulant depuis 35 ans. Il s'est fait tirer dessus en 1978 par Joseph Paul Franklin, un extrémiste partisan de la suprématie blanche. Ce dernier a été condamné à mort pour un meurtre en 1997, et doit être exécuter le 20 novembre.

"C'est la vengeance, non la justice"

"Franklin a reçu une sentence de mort par la cour suprême du Missouri par injection le 20 novembre. J'ai toutes les raisons de me réjouir de cette décision, mais ce n'est pas le cas", écrit Flynt. "Il m'a pris pour cible à cause d'une photo" mettant en scène un homme noir avec une femme blanche, rappelle aussi le magnat du porno.

"J'ai passé de nombreuses années dans cette chaise roulante pour penser à cette question. A mon avis, la seule motivation derrière la peine de mort, c'est la vengeance et non la justice. Et je pense foncièrement qu'un gouvernement qui interdit le meurtre parmi ses concitoyens ne devrait pas s'employer lui-même à tuer des gens."

La prison à vie "est beaucoup plus dure"

Evoquant le coût de la peine de mort, ou encore son prétendu effet dissuasif, le producteur ajoute que "la prison à vie dans une cellule d'un mètre par deux mètres est beaucoup plus dure que la libération rapide d'une injection létale".

L'exécution de Franklin, si elle est maintenue le 20 novembre, serait la première dans le Missouri depuis 2011. L'Etat vient d'en suspendre une en octobre, en raison d'une controverse sur le produit anesthésiant qu'il voulait utiliser.

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