Cet article date de plus de dix ans.
La Gacilly, un festival photo engagé
Publié le 16/07/2014 14:17
Mis à jour le 16/07/2014 15:40
Temps de lecture : 1min
Créé en 2004 par Jacques Rocher, le festival en plein air Photo Peuples et Nature de La Gacilly, en Bretagne, présente des clichés et des photographes exceptionnels.
Tout au long des expositions, le festival met à l’honneur la nature et offre un regard aiguisé sur le monde et ses métamorphoses. Réfléchir à l’avenir de la planète, comprendre les enjeux auxquels les peuples seront confrontés demain, telle est la mission de ce festival.
En 2014, la photographie américaine et les Etats-Unis se sont invités à cette onzième édition.
Géopolis vous propose de découvrir en 16 images, quelques uns des photographes présentés dans ce festival photograhique du Morbihan .
Le photographe environnemental Ansel Adams est célèbre pour avoir exploré des dizaines de parcs nationaux aux Etats-Unis (Yosemite, Yellowstone, Glacier National Park). Son travail a joué un rôle primordial dans la préservation de l’Ouest américain. Il est l’un des premiers à avoir fait prendre conscience au gouvernement et au grand public que la protection de la nature et la préservation des espaces sauvages est une nécessité. ( © ANSEL ADAMS)
Il a reçu de nombreux prix prestigieux dont le Conservation Service Award. En 1980, il obtient la médaille présidentielle de la Liberté, en récompense de «son engagement pour la protection des espaces sauvages et touristiques du pays, à la fois par ses photographies et sur le terrain.» (© ANSEL ADAMS)
Comme Ansel Adams, le photographe Nick Brandt est passionné par les grands espaces naturels. Mais c’est du coté de l’Afrique et du monde animal que celui-ci, révolté par la disparation de l’environnement sauvage, va tourner son regard. Si ses photos sont d’une grande beauté, elles n’occultent pas la vision du reporter devenue de plus en plus pessimiste au fil des ses nombreux voyages. (© NICK BRANDT / CALCIFIED FISH EAGLE, 2012)
Son travail est exposé dans les galeries d’art les plus prestigieuses de New York, Berlin, Londres ou Paris. En 2010, il fonde Big Life Foundation pour contribuer à la préservation d’écosystèmes vitaux au Kenya et en Tanzanie. Né et élevé en Angleterre, il vit aujourd’hui dans les montagnes du sud de la Californie. (© NICK BRANDT. COURTESY OF A GALERIE, PARIS)
Michael Nichols est un autre spécialiste de la photo animalière. Photographe vedette du National Geographic, il a suivi pendant un an l’existence des lions du Serengeti en Tanzanie. Le développement humain est un danger pour ces grands prédateurs en voie de disparition. Des solutions essayent d’être mises en place pour que la cohabitation soit possible. ( © Michael Nichols / National Geographic Magazine)
Michael Nichols a débuté la photographie à l’armée, au début des années 70. Ancien membre de l’agence Magnum, il a remporté plusieurs World Press pour ses reportages, dans la catégorie Nature et environnement. En 1996, il rejoint le staff du «National Geographic» dont il est aujourd’hui rédacteur en chef. Il a consacré près de vingt ans aux éléphants d’Afrique. (© Michael Nichols / National Geographic Magazine)
Le travail de David Maisel parle dégradation de la nature par l'homme. Les lieux montrés (ici le Grand Lac Salé de l'Utah et ses environs) sont souvent très difficiles d’accès, sont pris de haut. L’Amérique est son terrain de prospection. De loin, ces photos ressemblent à des peintures, mais de près, on découvre la terrifiante réalité et les ravages infligés par l’homme : surexploitation des sols, mines à ciel ouvert, eaux usées des usines, forêts détruites, urbanisation galopante. (© DAVID MAISEL)
Né à New York en 1961, David Maisel est diplômé en art et design des universités de Princeton et Harvard. Il réside et travaille depuis 1993 à San Francisco. Ses photographies ont intégré les collections des musées les plus prestigieux comme le MOMA à New York, la Fondation Getty, ou le Victoria et Albert Museum de Londres. (© DAVID MAISEL)
L’environnement dégradé est aussi au cœur des réalisations de Pete McBride. La construction en plein désert de villes gigantesques, comme Phoenix ou Las Vegas, risque de détruire les nappes phréatiques et les rivières de l’Ouest. Pour illustrer son propos, le photographe est lui aussi monté dans un avion, et à traversé le parc de Rocky Mountain, le Grand Canyon, les plaines du Nevada. Ses reportages réalisés pour le «National Geographic» nous font découvrir le fleuve Colorado (2330 kilomètres) menacé d’assèchement pour les besoins de 30 millions d’habitants. (© PETE MCBRIDE)
Aventurier, sportif, écrivain, documentariste et photographe, Pete McBride a grandi dans un ranch sur les bords du fleuve Colorado. Passionné par les sports d’eau, engagé dans la défense de l’environnement, il a parcouru plus de 60 pays pour des magazines tels que «Stern» (Allemagne), «National Geographic», «Smithsonian» ou «Esquire» (Etats-Unis). Son film «Chasing Water» sur l’assèchement du Colorado a remporté plus de 20 prix dans des festivals. (© PETE MCBRIDE)
Au début du XXe siècle, le grand anthropologue Edward S.Curtis a immortalisé sur pellicule les 80 tribus indiennes vivant sur le territoire américain. Aujourd’hui, Brent Stirton revient sur les terres des Navajos et de leur «longue marche», quand le gouvernement décida de les exproprier. Il nous montre ce qui reste des premiers natifs du continent américain et les difficultés que rencontrent les réserves indiennes, déchirées entre tradition et économie de marché. Le chômage touche 80% de la population et l’alcoolisme y est un véritable fléau. (© BRENT STIRTON / REPORTAGE BY GETTY)
Né à Durban (Afrique du Sud) en 1969, Brent Stirton est basé à New York, où il est membre de l’agence Getty Images. Spécialisé dans la photo documentaire, il est régulièrement publié dans de nombreuses revues internationales, dont le «National Geographic». Passant plus de dix mois par an sur le terrain, il utilise un système d’éclairage portatif, même dans les régions les plus reculées, ce qui donne à ses photos un effet studio très reconnaissable. Il réalise une photographie engagée, dénonçant le massacre des gorilles au Congo, ou le trafic de l’ivoire en Afrique. Collectionnant les prix, il a déjà reçu six World Press Photo, un Visa d’Or au festival du photojournalisme de Perpignan, et trois Picture of the Year en 2012. ( © BRENT STIRTON / REPORTAGE BY GETTY)
Ce photographe est l’un des plus doués de la nouvelle génération. Il travaille sur les terres arctiques victimes du réchauffement climatique et des appétits des grands groupes industriels, obligeant les populations à modifier leur style de vie. (© GUILLAUME HERBAUT / INSTITUTE)
Autour de l’océan Arctique, le réchauffement climatique est plus rapide qu’ailleurs. Les calottes glaciaires fondent, les glaciers disparaissent, les montagnes et les rivières se déplacent. Les communautés qui y vivent doivent rapidement s’adapter à ce changement. L’exploitation aujourd’hui possible des sols et des minerais attise l’appétit des grandes puissances. Si certains y voient une source nouvelle d’enrichissement, d’autres craignent la fin de leur culture et la destruction de leur environnement. ( © GUILLAUME HERBAUT / INSTITUTE)
Partenaire depuis le début de l’existence du Festival de La Gacilly, l’association internationale de photographes amateurs et professionnels Image Sans Frontière a fait appel à ses membres pour répondre au thème de l’année et porter un témoignage sur les USA. (© HOOVER DAM / COLLECTIF IMAGE SANS FRONTIÈRE)
Vingt regards sur l’Amérique choisis parmi les très nombreuses images reçues sont présentés lors du festival. (© FRANCIS TACK / COLLECTIF IMAGE SANS FRONTIÈRE)
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