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Haïti : des hommes armés attaquent un hôpital, sans faire de victimes

Plus de 2 400 personnes sont mortes depuis le début de l'année dans ce pays des Caraïbes, ravagé par la violence des gangs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des agents de la Brigade de sécurité des aires protégées patrouillent à la frontière entre Haïti et la République dominicaine, le 20 septembre 2023. (STEVEN ARISTIL / ANADOLU AGENCY / AFP)

La situation est toujours dramatique en Haïti. Des hommes lourdement armés ont attaqué un hôpital du pays dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 septembre sans faire de blessés, selon l'un des responsables de l'établissement. Cela s'inscrit dans un contexte lourd dans ce pays des Caraïbes ravagé par la violence des gangs, où plus de 2 400 morts ont été recensés depuis le début de l'année par l'ONU.

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Les assaillants ont investi de minuit à 5 heures du matin le périmètre de l'hôpital de Mirebalais, l'un des plus grands centres hospitaliers du pays, et ont tiré sur des installations, selon le récit du docteur Réginald Ternier à l'AFP. "Ce matin, on a pu observer des impacts de balles sur les façades de plusieurs bâtiments" de l'hôpital, situé à un peu plus de 50 km de la capitale Port-au-Prince, tandis que "l'unité de soins intensifs pour les nouveau-nés est affectée", a-t-il raconté, précisant que des douilles de gros calibre avaient été retrouvées.

Onze morts dans l'attaque d'un village vendredi

Aucun mort ou blessé par balle n'était à déplorer après l'attaque, mais le docteur Ternier évoque des traumatismes et des dégâts matériels. "Les patients, les résidents et les membres du personnel ont tous vécu l'attaque en pleine nuit. Ils sont sous le choc", a-t-il déploré.

Avant l'assaut sur l'hôpital, des assaillants munis d'armes automatiques avaient mené une attaque vendredi sur Saut-d'Eau, un village situé non loin de Mirebalais. Interviewée dimanche à la radio Magik 9, la maire a fait état d'au moins 11 morts, de dizaines de blessés et de plusieurs maisons incendiées.

Depuis près d'un an, le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réclament l'envoi d'une force internationale pour aider la police dépassée par cette violence. Les Etats-Unis ont annoncé vendredi que plusieurs pays entendaient contribuer, sous la houlette du Kenya, à cette force, mais sa mise en place prendra sans doute quelques mois encore, sans parler de son déploiement effectif.

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