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Haïti : les violences des gangs ont fait plus de 2 400 morts depuis le début de l'année, selon l'ONU

Entre le 1er janvier et le 15 août, 902 personnes ont également été blessées. Ces bandes armées contrôlent désormais environ 80% de la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des policiers patrouillent un quartier touché par les violences liées aux gangs armés, le 25 avril 2023 à Port-au-Prince (Haïti). (RICHARD PIERRIN / AFP)

Les violences des bandes armées qui font régner la terreur en Haïti ont fait au moins 2 439 morts depuis le début de l'année, a annoncé l'ONU, vendredi 18 août. "Entre le 1er janvier et le 15 août de cette année (...) 902 autres personnes ont été blessées", a également précisé la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors d'un briefing à Genève (Suisse).

Le pays est englué depuis des années dans une profonde crise économique, sécuritaire et politique, qui a renforcé l'emprise des gangs. Ces bandes armées contrôlent désormais environ 80% de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et les crimes violents sont fréquents. Depuis mardi, des milliers d'habitants ont fui le quartier de Carrefour-Feuilles, quartier stratégique de la ville pour les gangs.

Plus de 350 personnes lynchées en représailles

En réponse à la violence persistante des gangs et à l'insécurité généralisée, il y a eu une hausse des mouvements de "justice populaire" ou des groupes d'autodéfense. "Depuis le 24 avril jusqu'à la mi-août, plus de 350 personnes ont été lynchées par la population locale et des groupes d'autodéfense. Parmi les personnes tuées figurent 310 membres présumés de gangs, 46 membres du public et un policier", a souligné Ravina Shamdasani.

Face à la vague de violences, qui s'est encore intensifiée entre le 11 et le 15 août, Volker Türk, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, demande que des mesures soient prises d'urgence. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est dit favorable à une force multinationale non onusienne pour aider la police haïtienne à faire face à la situation.

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