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Colombie : l'accord de paix avec les Farc ratifié par le Parlement

Rejeté lors d'un référendum en octobre, le texte a dû être renégocié, afin d'inclure des propositions de l'opposition.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme brandit un drapeau colombien devant le Congrès à Bogota (Colombie), le 30 novembre 2016. (GUILLERMO LEGARIA / AFP)

Une étape cruciale a été franchie. Le Parlement colombien a ratifié, mercredi 30 novembre, l'accord de paix avec les Farc. Les 130 députés présents, sur un total de 166, ont voté à l'unanimité en faveur de ce texte qui avait été approuvé, mardi, au Sénat par 75 voix pour et 0 contre. Une première version de cet accord de 300 pages, signée le 26 septembre, avait été rejetée le 2 octobre, lors d'un référendum. L'abstention avait atteint plus de 62% et le "non" l'avait emporté d'une courte tête avec 50 000 voix d'avance.

Le projet a ensuite été révisé et renégocié, afin d'inclure des propositions de l'opposition. Et l'accord a été de nouveau signé, le 24 novembre, par le président Juan Manuel Santos, qui avait reçu la même semaine le prix Nobel pour sa détermination à mettre fin à la guerre, et le chef de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre de "Timoleon Jimenez" ou "Timochenko".

Une page sanglante se tourne

Le texte, mis au point après presque quatre ans de pourparlers délocalisés à Cuba, entend tourner la page sanglante de plus d'un demi-siècle de guerre qui a fait au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 6,9 millions de déplacés. Il prévoit le désarmement des Farc et leur transformation en parti politique. L'accord ratifié, il revient au Congrès de légiférer sur sa mise en application, en commençant par la loi d'amnistie des guérilleros pour leur permettre de se déplacer vers les zones où ils déposeront leurs armes, sous supervision de l'ONU.

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