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Chili : le candidat d'extrême droite arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle et affrontera la gauche au second tour

Une nouvelle Constitution, revendication forte des manifestants en 2019, est également en cours de rédaction.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le candidat d'extrême droite José Antonio Kast, le 21 novembre 2021 à Santiago (Chili). (ERNESTO BENAVIDES / AFP)

Deux candidats à l'opposé de l'échiquier politique. José Antonio Kast pour l'extrême droite et Gabriel Boric pour la gauche, se sont qualifiés, dimanche 21 novembre, pour le second tour de la présidentielle au Chili, confirmant le recul des partis traditionnels deux ans après la révolte sociale. Une nouvelle Constitution, revendication forte des manifestants en 2019, est également en cours de rédaction.

Selon des résultats quasi définitifs (95,58% des bulletins), José Antonio Kast, ex-député et avocat de 55 ans, obtient 27,95% des voix, devant Gabriel Boric, ancien leader étudiant et député de 35 ans, qui recueille 25,71 % des suffrages.

"Nous allons retrouver la paix, l'ordre, le progrès et la liberté", a déclaré devant des centaines de partisans le chef du Parti républicain (extrême droite), admirateur du président brésilien Jair Bolsonaro et de l'Américain Donald Trump. "Nous avons entendu une majorité de Chiliens qui veulent un pays en paix et sûr", a ajouté ce père de neuf enfants, qui entend maintenir le modèle ultralibéral hérité de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).

Un pays très inégalitaire

Gabriel Boric, candidat de la coalition de gauche "Apruebo dignidad" qui comprend notamment les communistes, a défendu de son côté "un projet transformateur, sérieux et responsable, qui garantit la meilleure qualité de vie pour vous tous". "Nous ne sommes pas descendus dans la rue pour que tout reste pareil", a lancé à ses partisans l'ex-dirigeant de la Fédération des étudiants de l'Université du Chili, en référence à la vague de contestation sociale sans précédent qui a secoué le Chili fin 2019.

L'élection présidentielle se déroule dans un Chili en plein doute, deux ans après la descente dans la rue de dizaines de milliers de manifestants pour réclamer une société plus juste dans ce pays riche en cuivre, mais parmi les plus inégalitaires du monde, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

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