Argentine : le nouveau président Javier Milei annonce une dérégulation massive de l'économie

L'élu ultralibéral a signé un décret destiné à modifier ou abroger plus de 300 normes dont celles sur les loyers, les privatisations et le droit du travail.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le président argentin Javier Milei lors de son investiture à Buenos Aires, le 10 décembre 2023. (PABLO PORCIUNCULA / AFP)

Le président argentin, Javier Milei, a annoncé mercredi 20 décembre une dérégulation massive de la troisième économie d'Amérique latine. Il a signé un décret destiné à modifier ou abroger plus de 300 normes dont celles sur les loyers, les privatisations et le droit du travail. "L'objectif est d'entamer le chemin vers la reconstruction du pays, rendre la liberté et l'autonomie aux individus et commencer à désarmer l'énorme quantité de régulations qui ont retenu, entravé et empêché la croissance économique dans notre pays", a déclaré l'élu ultralibéral lors d'une allocution.

Parmi les mesures annoncées, figurent l'abrogation de la loi encadrant les loyers "pour que le marché immobilier recommence à fonctionner sans problème", a expliqué Javier Milei, qui a pris ses fonctions le 10 décembre. Doivent également être abrogées les lois empêchant la privatisation d'entreprises publiques comme la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas ou le groupe pétrolier YPF. Les sociétés publiques seront toutes transformées en sociétés anonymes en vue de leur privatisation, a affirmé Javier Milei.

Le décret doit être examiné par le Parlement

Le nouveau chef de l'Etat argentin a aussi annoncé une "modernisation du droit du travail" pour créer plus d'emplois, la modification de la loi sur les sociétés pour que les clubs de football puissent se transformer en sociétés anonymes et une longue série d'autres mesures de dérégulation dans les secteurs du tourisme, de la santé, d'internet, du transport aérien, de la pharmacie, de la viticulture ou encore du commerce.

Le décret, publié mercredi à minuit au Journal officiel, devra être examiné dans les dix jours par une commission mixte composée de députés et de sénateurs. Il ne sera invalidé que s'il est rejeté par les deux chambres du Parlement, où le parti de Javier Milei est minoritaire, a précisé à l'AFP l'avocat constitutionnaliste Emiliano Vitaliani.

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