Brésil : la déforestation en Amazonie à son plus bas niveau depuis quatre ans, mais la sécheresse perdure

Un système de surveillance de la déforestation a relevé la destruction de 9 001 km2 de forêt primitive entre août 2022 et juillet 2023, l'un des bilans les moins lourds depuis 2019.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des arbres brûlent après que des incendies illégaux ont été allumés par des agriculteurs à Manaquiri, le 6 septembre 2023, en Amazonie (Brésil). (MICHAEL DANTAS / AFP)

Deux records aux antipodes. Le gouvernement brésilien a annoncé, jeudi 9 novembre, une baisse de 22,3% en un an de la déforestation en Amazonie. Le système de surveillance de la déforestation Prodes a relevé la destruction de 9 001 km2 de forêt primitive entre août 2022 et juillet 2023.

Il s'agit du meilleur constat observé depuis 2019. Cette année constitue le point de départ d'une flambée de l'exploitation forestière dans la forêt amazonienne, qui a atteint un pic de 13 038 k2 détruits entre août 2020 et juillet 2021. 

Une coalition de groupes de défense de l'environnement a accueilli favorablement ces résultats qui "mettent le pays sur la bonne voie pour atteindre l'objectif climatique". Selon le gouvernement brésilien, la réduction du déboisement entre août 2022 et juillet 2023 a permis d'éviter l'émission de 133 millions de tonnes de CO2, soit 7,5% du total émis par le pays.

Une grave sécheresse dans le nord et le nord-est du Brésil

Cette bonne nouvelle est toutefois nuancée par le rappel que la sécheresse et les incendies menacent la plus grande forêt tropicale du monde. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), l'Amazonie a enregistré son pire mois d'octobre depuis 15 ans, avec 22 000 départs de feu. Cela représente une augmentation de 59% par rapport au même mois l'année dernière.

Le nord et le nord-est du Brésil souffrent d'une grave sécheresse qui a réduit le débit des rivières à des niveaux historiquement bas. Dans un récent rapport, le Centre national de surveillance et d'alerte de catastrophes naturelles ne se montre guère rassurant : la situation devrait s'aggraver au cours des prochains mois, en raison de la "forte probabilité" de précipitations inférieures à la moyenne et de températures "supérieures aux valeurs historiques"

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