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Panique à bord d'un avion d'Air France, la compagnie minimise

Le vol Paris-Bogota a dû se poser en urgence, hier, sur une île des Açores. Air France explique que l'alarme s'est déclenché sans raison, mais les passagers parlent d'une émanation de fumée dans l'avion.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Un A340 décolle le 26 mai 2011 de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. (REMY GABALDA / AFP)

"Un problème technique" : c'est l'explication de la compagnie Air France à la suite, lundi 5 mars, de l'atterrissage forcé aux Açores de son A340 parti de Paris à destination de Bogota, en Colombie. Côté passagers, le récit de l'incident est tout autre. 

Panique à bord, selon les passagers

"Nous avons cru que nous allions mourir (...) Les gens se disaient adieu les uns aux autres", ont témoigné deux passagères britanniques interrogées par The Guardian. "Nous avons regardé par le hublot et la mer était juste en dessous de nous. Le carburant se déversait sur les ailes", racontent-elles. 

"Suite au déclenchement d'une alarme et conformément aux procédures, l'équipage a décidé de se dérouter vers Terceira [une île de l'archipel des Açores]. Après vérification, le déclenchement de l'alarme s'est avéré intempestif", a précisé mardi un porte-parole d'Air-France. Côté passager, le récit de l'incident est tout autre : "Un membre du personnel courait avec un extincteur dans les mains. Il a couru vers les toilettes, d'où venait la fumée. Ce n'est pas quelque chose qu'on a envie de voir quand on se trouve dans un avion", a raconté un passager norvégien, au site internet de la chaîne norvégienne TV2.

Les passagers stressés par "le déroutement", selon Air France

Rien de tout cela, selon Air France. Le porte-parole de la compagnie aérienne a pour sa part assuré qu'"il n'y a eu aucune émanation de fumée, il n'y a eu aucune perte brutale d'altitude de l'appareil ou de mouvement de panique, même si certains passagers ont pu être surpris d'apprendre que l'avion était dérouté", a-t-il assuré. Interrogé par Le Figaro.fr, le directeur des relations presse du groupe, Jean-Charles Trehan, a confirmé la théorie selon laquelle "c'est simplement l'annonce du déroutage qui a provoqué un certain stress chez les passagers." Les premiers examens au sol ne révèlent "aucun problème technique", a-t-il précisé au quotidien. "On cherche à comprendre pourquoi l'alarme s'est déclenchée sans raison."

Les 422 passagers devaient être acheminés mardi dans la journée vers Bogota, à bord d'un nouvel appareil. Moyennement sereins.

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