L'Afrique du Sud émet un mandat d'arrêt contre l'ex-Première dame du Zimbabwe Grace Mugabe
La femme de l'ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe est accusée d'avoir agressé une mannequin sud-africaine à Johannesbourg en 2017.
La police sud-africaine a annoncé, mercredi 19 décembre, qu'un mandat d'arrêt avait été émis contre Grace Mugabe. L'épouse de l'ex-président du Zimbabwe Robert Mugabe est accusée de "coups et blessures graves" sur une mannequin sud-africaine. "La police enquête, nous avons fait une demande à la justice et le tribunal nous a délivré un mandat d'arrêt (...) pour l'agression contre Gabriella Engels", a précisé le porte-parole de la police. Nous suivons les procédures d'Interpol, [la police criminelle internationale], et nous demandons donc une aide pour obtenir son arrestation.'
Selon la police, Grace Mugabe a frappé Gabriella Engels avec une rallonge électrique, en 2017, dans un hôtel de luxe de Johannesbourg où séjournaient ses deux fils. La jeune femme de 20 ans a subi des coupures au front et à l'arrière de la tête. À l'époque, Robert Mugabe était toujours au pouvoir et le gouvernement sud-africain avait accordé l'immunité diplomatique à son épouse, lui permettant de quitter l'Afrique du Sud et de regagner le Zimbabwe.
L'affaire avait entaché un peu plus l'image déjà très controversée de la première dame. Mariée au président zimbabwéen depuis 1996, elle était régulièrement épinglée pour son goût pour les vêtements de luxe, les voyages et son implication supposée dans des scandales de corruption, dans un pays plombé par une grave crise économique. Robert Mugabe a été évincé de la présidence du Zimbabwe en novembre 2017, après un coup de force militaire provoqué par des généraux pour mettre fin à la spéculation selon laquelle le vieux président allait permettre à sa femme de lui succéder après 37 ans de pouvoir.
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