Violences en Libye : la communauté internationale hausse le ton
Jusqu'à présent, Barack Obama avait réagi plus que prudemment à la situation en Libye. Une discrétion critiquée aux Etats-Unis, mais qui pouvait s'expliquer par présence de centaines d'Américains dans le pays.
_ Suite aux nouvelles violences et au discours menaçant de Kadhafi, le président des Etats-Unis semble avoir changé de stratégie. Dans une déclaration, la nuit dernière, le locataire de la Maison-Blanche a des mots très durs à l'égard des autorités libyennes : la répression en cours et le bain de sang sont "scandaleux" et les responsables des exactions devront être
"tenus pour responsables" de leurs actes.
En outre, le président américain annonce avoir ordonné à son conseil de sécurité nationale de préparer toute une gamme d'options face à la crise libyenne.
_ Des sanctions imposées par les Etats-Unis seuls n'auraient
cependant guère d'impact : les exportations américaines vers la Libye n'ont
atteint que 665 millions de dollars en 2010 et l'aide américaine
ne se monte qu'à un million de dollars. D'où sans doute l'appel de Barack Obama : "Il est impératif que les nations et les peuples du monde
parlent d'une seule voix". La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, participera d'ailleurs à la réunion du Conseil des droits de l'homme
de l'ONU, consacrée lundi prochain à la Libye.
Ce soir, l'Union européenne s'est également dit prête à des sanctions contre le régime de Kadhafi. Au cours d'une réunion à Bruxelles, les ambassadeurs des 27 ont chargé les
experts européens de plancher notamment sur "un embargo sur les armes, l'interdiction d'accès au territoire de l'Union et la surveillance des
mouvements financiers" de dirigeants libyens, ainsi que "la possibilité de les traduire en justice".
Le secrétaire général de
l'ONU, Ban Ki-moon, affirme lui aussi que "ceux qui sont responsables d'avoir brutalement versé le sang
d'innocents doivent être punis".
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