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Journées cinématographiques de Carthage : Tanit d'or et pluie de récompenses pour "Feathers" de l'Egyptien Omar El Zohairy

L'Egypte, terre de cinéma confirmée, et le Lesotho, qui s'éveille au septième art, figurent en bonne place dans le palmarès de l'édition 2021. 

Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Scène du film "Feathers" du réalisateur égyptien Omar El Zohairy, Tanit d'or de la 32e édition des Journées cinématographiques de Carthage. (STILL MOVING)

Feathers (Plumes), le premier long métrage du cinéaste égyptien Omar El Zohairy, a décroché le Tanit d'or de la 32e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) qui s'est achevée le 6 novembre 2021. Découvert à la Semaine de la critique à Cannes en juillet dernier, où il avait conquis le jury qui lui a décerné le Grand Prix Nespresso, il a également remporté le Tanit d'or de la première œuvre (prix Tahar Cheriaa). Feathers est la chronique implacable d'une émancipation, celle d'une femme dont le mari vain et autoritaire est transformé en poule à la suite d'un malheureux tour de magie lors de la fête d'anniversaire de leur enfant.

Les prix du scénario et de la meilleure interprétation féminine, attribué à la comédienne égyptienne Demyana Nassar, sont également revenus à Feathers. Le long métrage d'Omar El Zohairy, qui atteste de la bonne santé du cinéma égyptien, se singularise entre autres par un cadrage qui formalise l'enfermement d'une famille égyptienne et d'une mère dont le quotidien rime avec survie. 

Des premiers films qui font l'unanimité 

Pluie de récompenses aussi pour un autre film dont l'esthétique est tout aussi remarquable, le premier long métrage de fiction du Lesotho, petit pays d'Afrique australe. L'indomptable feu du printemps (This Is Not a Burial, It's a Resurrection) de Lemohang Jeremiah Mosese est reparti avec trois prix dont le Tanit d'argent. Le montage et l'image (la photographie) de ce film relatant le combat d'une matriarche qui défend les terres de sa communauté, magistralement incarnée par la défunte actrice sud-africaine Mary Twala, ont été remarqués. Toujours dans la catégorie fictions, le Tanit de bronze est allé au long métrage tunisien Insurrection de Jilani Saadi.

Après l'Etalon d'or du Yennenga au Burkina Faso, nouvelle distinction, en Tunisie cette fois, pour La Femme du fossoyeur (The Gravedigger's Wife, Somalie) de Khadar Ayderus Ahmed : l'acteur Omar Abdi a remporté le prix de la meilleure interprétation masculine. La comédie musicale Haut et fort de Nabil Ayouch, en compétition à Cannes et attendu dans les salles françaises le 17 novembre 2021, est reparti avec le prix de la meilleure musique.

Du côté des documentaires, le Tanit d'or est revenu à Yarmouk, journal d'un assiégé du cinéaste palestinien Abdallah Al Khatib (Palestine). La Palestine fait cette année une belle moisson aux JCC. C'est encore au documentaire ‎As I want de la Palestinienne Samaher Alqadi que le Tanit de bronze a été décerné, tout comme le nouveau prix Lina Ben Mhenni des droits de l’Homme.

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