Tripoli rejette le cessez-le-feu, accuse la coalition de crimes contre l'humanité
Les combats ont été intenses, aujourd'hui encore, en Libye. Et plus particulièrement pour le contrôle du site pétrolier de Brega, dans l'est du pays.
_ C'est là que, à la mi-journée, le front semblait s'être plus ou moins établi. A 800 km à l'est de Tripoli. Mais impossible de savoir qui contrôle la zone, ce soir...
En fin d'après-midi, les combats à l'artillerie lourde continuaient, les rebelles utilisaient des lance-roquettes multiples de gros calibre, et le bruit des détonations résonnait jusqu'à Ajdabiya.
Après avoir battu en retraite sous les bombardements de la coalition internationale, les troupes de Mouammar Kadhafi ont marqué des points sur le terrain ces derniers jours, reprenant plusieurs localités aux insurgés, en particulier le site pétrolier de Ras Lanouf.
_ Il semble que les mauvaises conditions météo de ces derniers jours aient réduit l'efficacité des frappes de la coalition.
Toujours est-il que, dans la journée, les insurgés ont proposé un cessez-le-feu. Assorti de conditions : "que nos frères dans les villes de l'ouest puissent s'exprimer librement et que les forces (pro-Kadhafi) qui assiègent nos villes se retirent", selon les mots du chef du Conseil national de transition.
Des conditions jugées "impossibles" dans la soirée par Moussa Ibrahim, le porte-parole du régime. "Nous ne quitteront pas nos villes. C'est nous le gouvernement, pas eux." D'ailleurs, selon lui, les forces loyalistes respectent le couvre-feu... celui imposé par la résolution de l'ONU.
Et Moussa Ibrahim de contre-attaquer. En accusant la coalition internationale de crimes contre l'humanité. Pas moins.
_ Car 11 personnes, dont huit civiles, sont mortes en trois jours, dans la zone de Bréga. Les versions divergent, forcément : certains affirment que ce sont des frappes aériennes de la coalition internationale qui ont tué les civils, d'autres parlent des forces pro-Kadhafi.
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