Torture : un projet de loi pour donner priorité à la justice marocaine

Depuis un an et demi, des plaintes pour torture empoisonnent les relations entre le Maroc et la France. Ces plaintes sont portées par des citoyens français contre le responsable du service de sécurité marocain. Le Maroc refuse qu'elles soient jugées en France. Le gouvernement français présentera mardi 2 juin un projet de loi donnant priorité à la justice marocaine pour juger ces affaires.

173 cas de torture en quatre ans

En avril dernier, Manuel Valls s'est rendu à Rabat et a accepté un nouvel accord. Les tribunaux marocains auraient priorité pour juger les faits commis dans leur pays, même quand la victime est française. Ce projet de loi scandalise les juristes d'Amnesty, notamment car des chercheurs d'Amnesty viennent de documenter 173 cas de torture au Maroc et au Sahara occidental en quatre ans.