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Soudan du Sud : plus de 60% de la population confrontée à une situation de crise alimentaire

Selon un rapport de l'ONU et du gouvernement, les chocs climatiques (inondations et sécheresses) et les déplacements de population contribuent à aggraver l'insécurité alimentaire, de même que les affrontements armés dans les régions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un bébé subit un test de malnutrition à Thonyor (Soudan du Sud), le 25 février 2017. (GEORGE FOMINYEN / WFP / AFP)

Une majorité des habitants du Soudan du Sud confrontés à l'insécurité alimentaire. Plus de 7,7 millions de Sud-Soudanais, soit environ 63% de la population, feront face à une situation de crise alimentaire d'ici le mois de juillet, ont prévenu le gouvernement et les Nations unies, samedi 9 avril.

Ce chiffre représente une hausse de 7% par rapport à la même période d'avril à juillet l'année dernière, qui correspond à la saison sèche. 

Selon le rapport conjoint de l'ONU et du gouvernement, les chocs climatiques (inondations et sécheresses) et les déplacements de population contribuent à aggraver l'insécurité alimentaire, de même que les affrontements armés dans les régions.

"Nous continuerons d'avoir la situation que nous avons au Soudan du Sud si nous ne commençons pas par (...) assurer la paix au niveau local", a alerté Sara Beysolow Nyanti, en charge de la coordination humanitaire de l'ONU au Soudan du Sud, évoquant les "violences sub-nationales"

"Jusqu'à ce que le conflit soit résolu nous continuerons à voir ces chiffres augmenter parce que cela signifie que les gens n'ont pas un accès sûr à leurs terres pour cultiver."

Adeyinka Badejo, directrice par intérim du Programme alimentaire mondial au Soudan du Sud

à l'AFP

Vendredi, de nouveaux combats ont éclaté dans l'Etat de l'Unité entre des forces armées loyales au président Salva Kiir, et d'autres fidèles à son vice-président Riek Machar. Les deux dirigeants, anciens ennemis, se sont entendus pour œuvrer à maintenir la paix et instaurer un commandement unifié des forces armées. Il s'agit de l'une des nombreuses modalités non appliquées de l'accord de paix qu'ils ont signé en 2018, afin de mettre fin à cinq ans d'une guerre civile meurtrière.

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