Cet article date de plus d'onze ans.
Ruée vers l'or: un parfum de Far West au Soudan du Sud
Le Soudan du Sud mise désormais sur l'or pour sortir de la dépendance au pétrole. Agenouillé dans l'eau, Peter Locebe fouille le sable à la recherche d'une pépite d'or. Autour de lui, d'autres Sud-Soudanais se cassent le dos sous un soleil de plomb. A Nanakanak, les chercheurs d'or en sont encore à tamiser la poussière dans l'espoir de faire fortune.
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«Il y a tellement d'or ici», glisse Peter Locebe en essuyant la poussière sur son front. A Nanakaak, dans l'est désolé du jeune Soudan du Sud, il a un jour trouvé une once entière d'or (30 grammes). Le pays, dont l'économie dépend encore à 98% du pétrole, espère avoir trouvé une nouvelle source de revenus. Selon des experts, le sol pourrait être suffisamment riche en or, mais aussi en cuivre, nickel, platine et manganèse, pour justifier le développement d'une industrie minière. «Sur le long terme, l'industrie minière pourrait remplacer le pétrole parce que le pétrole devrait commencer à s'épuiser dans 5 ou 6 ans», estime Rainer Hengstmann, analyste pour le groupe de conseil Adam smith, basé à Londres.
Pour l'instant, le terrain est encore quasi-vierge pour les explorateurs. En acquérant son indépendance en juillet 2011, le Soudan du Sud a hérité des 3/4 des ressources pétrolières du pays d'avant la partition. Mais il reste encore tributaire des oléoducs du nord pour les exporter. Or, les relations avec Karthoum, que les ex-rebelles sudistes aujourd'hui au pouvoir à Juba ont longtemps combattu, restent tendues. Cette situation rend encore plus problématique l'extrême dépendance au pétrole.
Dans la région de Nanakanak, il y a 50 ans déjà, quand le Soudan sortait tout juste de la colonisation britannique, une tribu creusait le sol à la recherche d'or. Les Toposa travaillaient pour des traders qui les payaient un dollar le gramme. Aujourd'hui, les Toposa ont été rejoints par des dizaines de milliers d'ouvriers mineurs indépendants.
Mais déjà les compagnies attendent leur tour. Le ministre sud-soudanais du Pétrole et des Mines, Stephen Dhieu Dau, espère pouvoir distribuer les premières licences d'exploitation cette année. Mais pour l'heure, l'industrie minière sud-soudanaise n'en n'est même pas encore à ses balbutiements.
Les individus qui se lancent malgré tout à leurs frais dans l'aventure arrivent parfois à récolter de bons butins. «Un gramme se vend entre 28 et 36 euros», explique un négociant en or kenyan, samuel Mutham Kivuva, qui est aussi porte-parole d'un miller d'intermédiaires étrangers travaillant au Soudan du Sud. Selon lui, environ 5 kilos d'or quittent Kapoeta toutes les semaines. Soit l'équivalent de près d'un million de dollars tous les mois.
Kapoeta et ses allées de baraques poussiéreuses ont des allures de Far West. Les groupes miniers étrangers viendront peut -être un jour, mais pour le moment, la ruée vers l'or est encore une affaire d'aventuriers.
Pour l'instant, le terrain est encore quasi-vierge pour les explorateurs. En acquérant son indépendance en juillet 2011, le Soudan du Sud a hérité des 3/4 des ressources pétrolières du pays d'avant la partition. Mais il reste encore tributaire des oléoducs du nord pour les exporter. Or, les relations avec Karthoum, que les ex-rebelles sudistes aujourd'hui au pouvoir à Juba ont longtemps combattu, restent tendues. Cette situation rend encore plus problématique l'extrême dépendance au pétrole.
Dans la région de Nanakanak, il y a 50 ans déjà, quand le Soudan sortait tout juste de la colonisation britannique, une tribu creusait le sol à la recherche d'or. Les Toposa travaillaient pour des traders qui les payaient un dollar le gramme. Aujourd'hui, les Toposa ont été rejoints par des dizaines de milliers d'ouvriers mineurs indépendants.
Mais déjà les compagnies attendent leur tour. Le ministre sud-soudanais du Pétrole et des Mines, Stephen Dhieu Dau, espère pouvoir distribuer les premières licences d'exploitation cette année. Mais pour l'heure, l'industrie minière sud-soudanaise n'en n'est même pas encore à ses balbutiements.
Les individus qui se lancent malgré tout à leurs frais dans l'aventure arrivent parfois à récolter de bons butins. «Un gramme se vend entre 28 et 36 euros», explique un négociant en or kenyan, samuel Mutham Kivuva, qui est aussi porte-parole d'un miller d'intermédiaires étrangers travaillant au Soudan du Sud. Selon lui, environ 5 kilos d'or quittent Kapoeta toutes les semaines. Soit l'équivalent de près d'un million de dollars tous les mois.
Kapoeta et ses allées de baraques poussiéreuses ont des allures de Far West. Les groupes miniers étrangers viendront peut -être un jour, mais pour le moment, la ruée vers l'or est encore une affaire d'aventuriers.
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