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Récoltes des fraises: l’Espagne va recruter entre 13.000 et 16.000 Marocaines
Les producteurs de Huelva, en Andalousie, ont lancé une campagne pour le recrutement de plus de 16.000 travailleuses marocaines saisonnières pour la cueillette des fraises de mars à juin 2018. Priorité sera donnée aux mères de famille pour garantir le retour au pays au terme de l’expiration du contrat.
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«Pendant environ cinq mois, ces ouvrières vont vivre en terre inconnue, séparées de leurs enfants et accomplissant un travail physiquement exigeant avec un seul objectif en tête: gagner le plus d’argent possible pour retourner au Maroc et aider à soutenir leurs familles», détaille Le Desk.
Selon l'agence de presse espagnole EFE (lien en espagnol), 13.000 femmes, principalement issues du milieu rural marocain défavorisé, faisaient la queue cette semaine dans cinq villes du Maroc dans l’espoir de décrocher un emploi de saisonnier dans la récolte de fraises à Huelva, dans le sud de l’Espagne. Selon le site Huelva informacion, cité par Espacemre, la demande des producteurs serait de 16.000 saisonnières et non de 13.000.
Quel est le principal critère de recrutement? La préférence irait vers les mères de famille pour garantir le retour au pays à l’expiration du contrat. Le salaire brut journalier des ouvrières agricoles marocaine, en 2016, était de 39,48 euros. Elles perçoivent le même salaire que les travailleuses issues d’autres pays, notamment des pays de l’Est membres de l’UE, comme la Roumanie. Les Espagnols délaissent de plus en plus les emplois saisonniers, jugés trop pénibles, au profit des Marocains, Roumains ou Equatoriens.
Le recrutement, coordonné par les autorités espagnoles et l’Agence nationale de promotion de l’emploi (Anapec), est organisé simultanément à Oujda, Agadir, Meknès, Marrakech et également à Mechra Belksiri, une ville de 30.000 habitants, dont le climat est proche de celui de l'Andalousie.
Ce n’est pas la première fois que l’Espagne a recours aux travailleuses saisonnières marocaines. Plus de 20.000 contrats à durée déterminée (2299 en 2006, 4800 en 2007 et 12.000 en 2008) ont été signés depuis 2006, date d’entrée en vigueur de la convention de partenariat entre la mairie de Cartaya, côté espagnol, et l’Anapec, côté marocain. Après un creux, les chiffres repartent à la hausse.
Selon l’Anapec, 2302 autorisations de travail ont été accordées en 2016 contre 2178 en 2015. Pour atteindre cette année 13.000. «Ce retour des travailleuses saisonnières illustre par ailleurs le retour en grâce de l’économie espagnole mise à mal par l’éclatement de la crise immobilière entre 2009 et 2013, période sombre qui a plongé le pays dans l’abîme», analyse Aujourd'hui.
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