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Ouganda : les pièges pour animaux sauvages recyclés en sculptures

Pour lutter contre le braconnage, des défenseurs de l’environnement ont proposé une alternative aux chasseurs ougandais. Et ça marche.

Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une sculpture fabriquée avec les fils métalliques de pièges pour animaux (Capture d'écran du site Snares to Wares)

La chasse à l’antilope est l’une des principales sources de revenus pour de nombreux habitants du village de Pakwach, au nord de l’Ouganda. Pour tuer le gibier, ils ont recours à des pièges fabriqués à l’aide de fils d’acier. Ces objets polluants, disséminés par centaines dans le périmètre d'un parc national, sont une véritable menace pour les animaux sauvages.

La chasse aux pièges

Pour arrêter le braconnage illégal et préserver les espèces en danger, un groupe d’étudiants de l’université de Michigan (Etats-Unis), conduit par les chercheurs américain Robert Montgomery et ougandais Tutilo Mudumba, propose de nouvelles sources de revenus aux habitants de la région. L'initiative, appelée Snares to Wares (du piège à l'artisanat), consiste à retirer tous les pièges et à les transformer en produits moins nuisibles pour les animaux et l’environnement.

Des artisans et une exposition 

L’idée séduit les Ougandais qui adhèrent au projet. Après la collecte des pièges, les fils d’acier sont utilisés pour la fabrication de sculptures d’animaux sauvages. La vente de celles-ci garantit des revenus décents aux artisans. 

Aujourd’hui et pendant un an, ces œuvres fabriquées en Ouganda sont exposées dans le zoo de Denver aux Etats-Unis. Il s’agit avant tout de sensibiliser les visiteurs à la richesse de la faune africaine et de faire découvrir le travail mené dans le pays pour préserver l'environnement.

Les sculptures, en forme d’éléphants, de girafes ou de lions, sont vendues sur place et sur le site du projet. Toutes les recettes sont reversées aux artisans. 

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