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Maroc: la participation d'une Israélienne au festival Tanjazz fait polémique
A la veille de l’ouverture du festival de jazz de Tanger, une polémique s’est installée autour de la participation d’une artiste israélienne. Des internautes ont appelé à l’annulation du concert de Noam Vazana, le 15 septembre 2017 au soir, craignant que sa présence soit assimilée à une «normalisation» des relations avec Israël. Une contre-pétition a été lancée en soutien à la chanteuse.
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A quelques heures de l’ouverture de la 18e édition du festival Tanjazz, qui se tient à Tanger du 14 au 17 septembre 2017, une polémique est née sur les réseaux sociaux autour de la participation d’une chanteuse israélienne
Une normalisation avec l'Etat hébreu?
Des internautes, dont le militant des droits de l’Homme, Sion Assidon, qui est également fondateur de BDS Maroc (Boycott, désinvestissement, sanction d’Israël), ont appelé à l’annulation du concert que Noam Vazana doit donner en duo avec la chanteuse maroco-hollandaise Teema.
Ils craignent, comme le rapporte le site Al-Arabiya, que la présence de l’artiste israélienne, d’origine marocaine, ne soit considérée comme une «normalisation» avec l’Etat hébreu. Sur son compte Facebook, Sion Assidon se montre d'ailleurs virulent en appelant à un boycott culturel.
Sous le titre «Tanger ne mérite pas ça», il reproche à la direction du festival de «ramener une soldate de l’armée de l’air israélienne qui dit dans une interview récente qu’il est important de se produire à travers le monde pour donner une image positive d’Israël.»
Pour le site BDS Maroc, «Noam a servi dans l’armée sioniste et a affiché sa fierté d’appartenir à un Etat qui bafoue les droits de l’Homme et tue et occupe la Palestine… Non, elle n’est pas la bienvenue», conclut-il.
Une polémique «ridicule» pour le directeur du Festival
Jugeant la polémique «ridicule», le directeur du festival a rappelé de son côté que c'est la troisième fois que la chanteuse se produira à Tanger. «Je ne vois pas pourquoi il y a tout ce battage cette fois-ci. Je ne veux pas polémiquer là-dessus», a déclaré Philippe Lorin au Huffington post Maroc.
Quant à la chanteuse Teema qui doit se produire en duo avec Noam, elle avait annonçait sur son site Teema.net que l’objectif de ce concert était de «construire des ponts entre musique arabe et juive».
Alors que la section de Tanger de l’Association de solidarité avec la Palestine prévoit un sit-in le 14 septembre devant le palais Moulay Hafid, le QG du festival, une contre-offensive a été engagée sur les réseaux sociaux.
Une pétition intitulée «Nous voulons que Noam Vazana puisse participer à Tanjazz» et adressée au ministre de la Culture, Mohamed Laâraj, a été lancée sur la plateforme mondiale Change.org en soutien à l’artiste indésirable.
«Nous ne voulons plus de ce genre d'amalgame, en 2017, qui est la cause principale de l'immigration massive des citoyens marocains israélites dans les années 50 et 60. La Constitution marocaine de 2011 consacre la culture hébraïque au sein de notre identité nationale, et cela inclut bien évidemment la communauté marocaine en Israël», écrit Adil Nhaily dans cette pétition depuis Montréal.
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