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L'organisation américaine «Peace Corps» retire ses volontaires du Burkina Faso
L’organisation américaine «Peace Corps» a annoncé avoir évacué tous ses volontaires présents au Burkina Faso. Ce départ fait suite aux nombreux attentats qu’a connus le Burkina depuis deux ans. Les humanitaires de «Peace Corps», que l’on peut rencontrer dans les villages les plus reculés, travaillent actuellement dans plus de 70 pays dans le monde.
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L’organisation américaine «Peace Corps», qui envoie depuis 1966 des volontaires dans les pays en développement, a décidé d’évacuer les 125 jeunes engagés au Burkina Faso. L’attaque terroriste du 13 août 2017 contre un restaurant de Ouagadougou (après un attentat en janvier 2016 revendiqué par Aqmi) a confirmé les inquiétudes de Washington.
Dans un communiqué publié le 3 septembre 2017, les autorités américaines ont invoqué «des raisons de sécurité» pour justifier leur départ. Soixante-huit nouveaux volontaires avaient pourtant prêté serment le 22 août 2017 avant de prendre leur service à l'intérieur du pays.
Depuis deux ans, le Burkina a enregistré trois attaques dont celle du restaurant Aziz Istanbul en plein cœur de Ouagadougou qui a fait 19 morts. L'ambassade américaine avait informé ses ressortissants sur des risques d'attaques bien avant.
Le Burkina a reçu 2070 jeunes Américains depuis 1966, date de la création de ce corps de «volontaires pour la paix». 220.000 bénévoles américains seraient aujourd’hui présents dans le monde, dont 49% sur le continent africain.
Un service de 27 mois
Durant leur service, généralement de 27 mois (renouvelable), les «Peace Corps» apprennent les langues locales et tentent de se faire accepter par la population. L’acclimatation est parfois difficile, même s'ils se rendent utiles dans plusieurs secteurs de l’économie du pays: l'éducation, la santé, l'environnement ou encore l'agriculture.
Les gouvernements locaux déterminent les secteurs dans lesquels les volontaires peuvent être impliqués. Puis l'organisation répartit les tâches et envoie ses membres avec les qualifications appropriées dans les différents pays.
Officiellement, le programme à pour but d’aider «au développement du pays, en fournissant des compétences techniques», mais aussi «à une meilleure connaissance de la culture américaine». Cela permet en retour une connaissance des réalités africaines pour des milliers jeunes dont certains pourront poursuivre à l’université leurs «African studies». Cela se passe également en Amérique Latine et en Asie.
Le gouvernement américain affirme observer de près l'évolution de la situation sécuritaire au Burkina pour un éventuel retour des «Peace Corps» dans le pays.
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