Esclavage: un média libyen discrédite le sujet de CNN avec un tweet de Trump
Un tweet de Donald Trump accusant CNN de produire des fausses informations (fake news) a été utilisé par la chaîne de télévision libyenne Libya 218 pour discréditer le reportage du média américain sur des migrants africains réduits en esclavage, rapporte The Guardian.
Libyan media is questioning authenticity of CNN's slavery report after tweet by President Trump calling CNN international "a major source of (Fake) news" https://t.co/auHp8Wiw2X @akhbar
— Jenan Moussa (@jenanmoussa) November 28, 2017
Selon The Guardian, Libya 218 aurait fait valoir «la possibilité (...) que la chaîne (ait) publié le rapport de l'esclavage en Libye pour servir un objectif politique encore caché». La chaîne de télévision a par ailleurs souligné qu'il était «frappant» que la sortie de Donald Trump intervienne quelques jours après la diffusion du sujet qui a choqué la planète entière. On y voit des migrants africains vendus aux enchères.
.@FoxNews est BEAUCOUP plus important aux Etats-Unis que CNN, mais à l'extérieur des Etats-Unis, CNN International est toujours une source majeure d'informations (fausses), et ils donnent à voir au MONDE une piètre image de notre nation. Le monde extérieur ne les perce pas à jour.
.@FoxNews is MUCH more important in the United States than CNN, but outside of the U.S., CNN International is still a major source of (Fake) news, and they represent our Nation to the WORLD very poorly. The outside world does not see the truth from them!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 25, 2017
CNN désormais dans la ligne de mire
Les autorités libyennes ont déclaré qu'une enquête serait ouverte pour faire la lumière sur ces pratiques confirmées par plusieurs témoignages et documentées depuis des mois par les ONG auxquelles l'opinion publique avait, jusqu'ici, peu prêté attention. Cependant, Lybia 218 suggère que l'enquête pourrait porter sur CNN.
Le président français Emmanuel Macron, qui a entamé une tournée africaine le 27 novembre 2017, a estimé qu'il s'agissait de «crimes contre l'humanité». Lors de son étape burkinabè, le 28 novembre 2017, il a indiqué qu'il souhaitait «frapper les réseaux de passeurs» et évacuer les «personnes en danger» dans le cadre d'une action concertée entre l'Europe et les pays africains.
«Il y a environ 15.000 personnes dans une trentaine de centres contrôlés par le gouvernement», a déclaré par vidéo-conférence le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing, lors d'une réunion demandée par la France sur les migrants en Libye, rapporte l'AFP. «Il s'agit d'une catastrophe humanitaire d'une ampleur colossale et nous pouvons y mettre fin», a-t-il par ailleurs affirmé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.