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Egypte: des piqûres d'abeille pour soulager les douleurs

Article rédigé par Véronique le Jeune
France Télévisions
Publié Mis à jour
La thérapie par piqûre d'abeille et injection de venin remonterait à l'Egypte ancienne. Tous les produits de la ruche étaient utilisés dans les soins aux malades. Toujours pratiquée de nos jours, l'apithérapie (du latin «apis», abeille) n'a jamais prouvé scientifiquement ses bienfaits. Qu'à cela ne tienne. Près du Caire, Omar Abulhassan s'est improvisé thérapeute grâce aux abeilles qu'il élève.

Un homme souffrant de problèmes nerveux se fait piquer par une abeille dont le venin est censé le soulager.

Aucun test d'allergie n'est pratiqué chez Omar Abulhassan, 30 ans, qui reçoit des «patients» de tous âges. Il a commencé sa pratique il y a cinq ans, sans formation. Selon lui, les piqûres d'abeille soulagent la douleur et guérissent des maux importants tels que rhumatisme et insuffisance rénale.

	  (AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS)
Le miel est le cadet des soucis d'Omar. Seul le venin de ses protégées l'intéresse. Il affirme que c'est dans le Coran qu'il a découvert les bons résultats des traitements de la douleur par piqûres d'abeille. «Ce ne sont pas les seuls avantages, affirme l'autodidacte, cela aide aussi à être de bonne humeur (sic).» (AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS)
. (AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS)
L'histoire ne dit pas si l'abeille est épargnée par le thérapeute égyptien. En plantant son dard, l'insecte meurt car il perd son abdomen. En Europe, les adeptes de l'apithérapie, en ces temps de régression du nombre des abeilles dans le monde, prennent soin de l'animal en lui donnant une pichenette aussitôt la piqûre effectuée. Ce qui le sauve. (AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS)
Mohamed Abdelfattah, un habitué des séances chez Omar, avait tout essayé, dit-il, pour calmer ses souffrances neuropathiques aiguës, avant de succomber à la thérapie des abeilles. Aujourd'hui, il se fait faire des piqûres «d'entretien», pour augmenter son «immunité». (AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS)
Certains appellent cette technique l'«apipuncture». Les plus formés des apithérapeutes font piquer l'abeille sur les méridiens correspondant à l'organe à soigner, comme en acupuncture. Pour chaque «patient», Omar utilise environ six abeilles qu'il a d'abord enfermées dans un sac en plastique. Six insectes pour six régions du corps différentes, selon les pathologies. Une à deux personnes par semaine se rendent chez lui. Certes, les vertus médicinales de sa technique sont mises en doute par la médecine mais l'apaisement affiché des malades, leurs visites renouvelées et le bouche-à-oreille suffisent, selon Omar, à démontrer son efficacité. (AMR ABDALLAH DALSH / REUTERS)

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