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Coronavirus : en Afrique du Sud, la fermeture des petites échoppes plonge les travailleurs de l’économie informelle dans le désarroi

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour

Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, le confinement pose des problèmes aux salariés qui n’ont plus rien pour vivre.

La police veille à ce que les petits commerces et les entreprises du secteur informel restent fermés en Afrique du Sud. Mais dans les townships et les zones les plus pauvres, cela devient un véritable enjeu pour la survie des travailleurs.

Neuf photos de Jérôme Delay, photographe en chef d’AP pour l’Afrique, des devantures de petites boutiques aux portes closes de Soweto illustrent ce propos.

Pour empêcher la propagation du coronavirus, l’Afrique du Sud a imposé un confinement total à la population et instauré un couvre-feu. Mais si ces mesures sont bien respectées dans les grandes villes, il est plus difficile de les faire appliquer dans les zones les plus pauvres.     (JEROME DELAY / SIPA / AP)
Dans des endroits comme Soweto à Johannesburg ou Khayelitsha au Cap, où les gens vivent les uns sur les autres, la police n’hésite pas à utiliser la force pour faire respecter les consignes du gouvernent.        (JEROME DELAY / SIPA / AP)
Après l’annonce de ces mesures, des violences entre travailleurs de l’informel et forces de l’ordre ont éclaté dans le pays.     (JEROME DELAY / SIPA / AP)
En Afrique, le secteur informel emploie entre 75% et 85% des travailleurs. En Afrique du Sud, il représente 20% de l'emploi.        (JEROME DELAY / SIPA / AP)
Beaucoup de petits commerces font partie du secteur informel. Coiffeurs, mécaniciens, menuisiers… ne sont pas épargnés par les mesures ordonnées par Pretoria et doivent rester impérativement fermés.      (JEROME DELAY / SIPA / AP)
Mais confinement et couvre-feu posent de véritables problèmes de survie à ces travailleurs car ils les privent de revenus. Se nourrir est plus important que d’attraper le coronavirus car beaucoup ici considèrent cela comme une maladie d’homme blanc et riche.          (JEROME DELAY / SIPA / AP)
Si l’Etat a octroyé des aides aux fonctionnaires et aux salariés des grandes entreprises, celles-ci sont quasi inexistantes pour ceux qui travaillent dans le secteur informel. La plupart d’entre eux ne possèdent ni contrat, ni protection sociale. Ils vivent au jour le jour et ne possèdent pas d’économie.       (JEROME DELAY / SIPA / AP)
Cette pandémie a démontré les faiblesses d’un tel système. Sans sécurité sociale, ni garanties, il est impératif de revoir les moyens mis en place pour assurer une protection aux plus démunis et lutter contre la précarité.      (JEROME DELAY / SIPA / AP)
Accès à de nouvelles formes de crédits, micro-assurances pour les entrepreneurs, augmentation des aides de l’Etat aux plus vulnérables sont devenus de nouveaux enjeux économiques, sociaux et sociétaux auxquels le gouvernement devra faire face, une fois la crise passée.      (JEROME DELAY / SIPA / AP)

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