Crise au Sénégal : une troisième personne blessée dans les manifestations a succombé à ses blessures

Le mouvement de contestation du report de l'élection présidentielle par le chef de l'Etat, Macky Sall, ne faiblit pas.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants dans les rues de Dakar, au Sénégal, le 9 février 2024. (GUY PETERSON / AFP)

Le nombre de personnes tuées depuis le début de la crise liée au report de l'élection présidentielle au Sénégal passe à trois. Un jeune homme de 19 ans est mort samedi 10 février des suites de blessures reçues la veille lors d'une manifestation à Ziguinchor, dans le sud du pays, a déclaré le coordinateur local d'un parti de l'opposition, Pastef. "Il y a eu plusieurs blessés graves pendant les manifestations et l'un est décédé. Il a été atteint d'une balle à la tête", a affirmé Abdou Sané.

Le manifestant "a reçu un projectile sur la tête et il est décédé de ses blessures à la réanimation", a confirmé à l'AFP un responsable hospitalier, sous couvert d'anonymat. 

Le mouvement de contestation contre la décision surprise de l'actuel président du Sénégal, Macky Sall, ne faiblit pas. Un collectif de la société civile, Aar Sunu Election ("Protégeons notre élection") appelle à une nouvelle manifestation mardi.

Une enquête ouverte sur la mort d'un étudiant à Saint-Louis

Une enquête a été ouverte après la mort vendredi d'un étudiant en géographie à Saint-Louis, dans des circonstances encore non élucidées. Le lendemain, un vendeur ambulant a succombé à ses blessures à Dakar, victime selon ses proches d'un tir de gendarme survenu en marge des manifestations de vendredi. 

Le président Macky Sall avait annoncé, à trois semaines de la date prévu du scrutin, le report de l'élection présidentielle, une décision entérinée par l'Assemblée nationale. Celle-ci a voté un ajournement de l'échéance électorale au 15 décembre, après l'expulsion de l'hémicycle de députés de l'opposition.

L'Assemblée a aussi voté le maintien au pouvoir de Macky Sall jusqu'à la prise de fonctions de son successeur, vraisemblablement début 2025. Son deuxième mandat expirait officiellement le 2 avril, et la Constitution lui interdit d'en briguer un troisième.

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