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Vidéo "Venez nous aider, les gens attendent la mort" : l'appel au secours des rescapés de l'éruption du Nyiragongo en RDC, réfugiés au Rwanda

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Article rédigé par franceinfo, Claude Guibal - Jérémy Tuil
Radio France

Après l'éruption du Nyiragongo en République du Congo, quelque 400 000 personnes ont fui la ville de Goma et ses environs. Réfugiées au Rwanda voisin, elles craignent une éruption limnique comme celle de 1986 au Cameroun, qui avait fait près de 1 800 morts.

Chantal Kiza Tschambe a perdu sa maison, ravagée par la lave brûlante lors de l'éruption du Nyiragongo, samedi 22 mai. Ce volcan, un des plus grands du monde, est situé à une dizaine de kilomètres de Goma, la capitale du Nord-Kivu, au Congo. Face au danger des secousses permanentes et du magma, qui coule désormais sous la ville de Goma, les autorités ont demandé l'évacuation préventive de 400 000 personnes. Chantal a fui vers la frontière toute proche avec le Rwanda.

Les scientifiques privés de moyens

L'éruption a surpris tout le monde. L'Observatoire volcanique de Goma n'avait émis aucun avis d'alerte. Mais avait-il encore les moyens de le faire ? La Banque mondiale, suspectant des détournements de fonds avait stoppé ses financements, laissant les scientifiques sans moyens de payer une connexion internet, ou l'essence pour que les chercheurs se rendent près du cratère.

Autre danger : le Kivu, ce lac immense, grand comme une mer, chargé de méthane et de dioxyde de carbone, véritable bombe à retardement, si la lave en fusion en libérait les gaz toxiques qui sont stockés dans ses profondeurs, en atteignant ses eaux. Une éruption limnique, comme celle, terrible qui a fait près de 1 800 morts au Cameroun en 1986 lorsque le lac Nyos a relâché son souffle mortel, tuant sur place tous ceux qui l'ont respiré.

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