République démocratique du Congo : 14 Casques bleus tués lors d'affrontements
Les soldats de la Mission de Nations unies au Congo (Monusco) auraient été victimes des rebelles ougandais musulmans ADF (Forces démocratiques alliées), l'un des nombreux groupes armés actifs dans la région du Kivu (Est).
"C'est la pire attaque contre des soldats de la paix des Nations unies dans l'histoire récente de l'organisation", a réagi le secrétaire génral de l'ONU Antonio Guterres. Quatorze Casques bleus ont été tués lors d'affrontements en République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé, vendredi 8 décembre, les Nations unies. Au moins 53 Casques bleus ont également aussi été blessés lors des combats. Trois d'entre eux sont dans un état critique.
L'ONU pointe la responsabilité de membres présumés des ADF (Allied Defense Forces, Forces démocratiques alliées), un groupe armé ougandais musulman actif dans le Nord-Kivu frontalier de l'Ouganda.
Les assaillants ont visé une base, tenue par un contingent tanzanien, de la Monusco jeudi à la tombée de la nuit à Semuliki, selon des sources onusiennes, qui ajoutent que les combats ont duré trois heures.
Enquête demandée par l'ONU
Antonio Guterres a demandé "aux autorités de la RDC d'enquêter sur cet incident et de traduire promptement ses instigateurs devant la justice". "Les terroristes ADF doivent subir la force", a réagi le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku.
D'après les archives de l'AFP, une force onusienne n'avait pas subi une opération aussi sanglante depuis la mort de 24 Casques bleus pakistanais à Mogadiscio en Somalie le 5 juin 1993. Il s'agit aussi de l'attaque la plus meurtrière contre la force onusienne dans l'ex-Zaïre depuis son déploiement en 1999.
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