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Visas annulés: les autorités algériennes fâchées contre l’ambassadeur de France

Les propos de Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, sur l’annulation de visas de certains «hauts responsables», qui se rendent en France pour faire du tourisme et en profiteraient pour se faire soigner gratuitement, ont fait bondir les autorités algériennes.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt, au centre d'une polémique. (FAROUK BATICHE / AFP)

«Inacceptable», s’indigne le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, dans une déclaration à l’agence officielle APS, à propos des déclarations à la presse de l’ambassadeur de France sur les visas annulés de certains «hauts responsables». «Dans ces déclarations, reprises par la presse, au sujet de l’attribution des visas, l’Ambassadeur a de nouveau montré une propension à étaler publiquement devant les médias des appréciations inopportunes, peu amènes et donc inacceptables», ajoute le diplomate. 

La polémique n’a censé d’enfler ces derniers jours. En visitant les locaux du nouveau prestataire privé, VFS Global, qui gère désormais des demandes de visas pour la France à partir d’Alger, l’ambassadeur de France Xavier Driencourt a lâché une information qui a heurté les autorités algériennes. 

«Mauvais dossier, mauvais motifs»
«Il y a des personnes qui partent se soigner avec des visas touristiques et laissent dernière eux à la sortie de l’hôpital une dette hospitalière de 5000 euros ou de 10.000 euros. Dans certains cas, ça a conduit le consulat général à annuler les visas de circulation pour eux et leur famille», explique Xavier Driencourt. Et de préciser: «Il y avait même de hauts fonctionnaires algériens qui allaient en France avec un mauvais dossier et de mauvais motifs et nous les avons convoqués pour annuler leur visa.»

Le montant total de la dette contractée par des patients étrangers auprès de l’AP-HP en 2017 s’élève à 115 millions d’euros. La dette cumulée par les ressortissants algériens, estimée à 29 millions d’euros, est de loin la plus importante. Les députés français ont voté en première lecture, le 18 décembre 2017, un texte prévoyant que les patients algériens dont la prise en charge en France est déjà fixée, règlent leurs soins à l’avance.

En janvier 2018, les deux Etats ont signé «un protocole relatif à la prise en charge des soins des Algériens dans les hôpitaux français».

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