Cet article date de plus de quatre ans.

L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, libéré de prison à la faveur d’une grâce présidentielle

Le président sénégalais Macky Sall a publié un décret accordant la liberté à l'un de ses principaux rivaux politiques, condamné à 5 ans de prison pour détournement de fonds publics.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'ancien maire de la capitale Dakar, Khalifa Sall, acclamé par la foule après sa sortie de prison. Il vient de bénéficier d'une grâce présidentielle après avoir effectué 2,5 années de prison pour détournement de fonds publics.  (JOHN WESSELS / AFP)

Khalifa Sall est libre. En prison depuis deux ans et demi, l'ex-maire de Dakar a été remis en liberté, dimanche 29 septembre 2019, à la faveur d'une décision présidentielle. Deux de ses collaborateurs, Mbaye Touré et Yaya Bodian, emprisonnés en même temps que lui, ont également bénéficié de la grâce présidentielle. Khalifa Sall avait été reconnu coupable par un tribunal de Dakar de "faux et usage de faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs et escroquerie portant sur des deniers publics".

Dès la nouvelle connue, ses partisans se sont massés devant la prison de Rebeuss à Dakar, d'où Khalifa Sall est sorti vers 20h. Ils ont ensuite accompagné son convoi à travers plusieurs quartiers de la capitale sénégalaise.

Deux crocodiles dans le même marigot

Khalifa Sall était surtout un rival politique, qui pouvait faire de l’ombre à la candidature du président Macky Sall. Ses ennuis judiciaires ont d’ailleurs débuté lorsque qu'il s'est désolidarisé de la coalition bâtie autour du président Macky Sall.
Il a toujours considéré que ces poursuites visaient à l'empêcher de se présenter à la présidentielle de février 2019.

Khalifa Sall, élu maire de Dakar en 2009 et 2014, avait été élu député aux élections législatives en 2017, mais n'avait pas pu siéger. Sa candidature à l'élection présidentielle de 2019 avait été rejetée par la justice en raison de sa condamnation judiciaire. Condamné à cinq ans d'emprisonnement, Khalifa Sall aura effectué la moitié de sa peine. Il reste condamné au paiement d'une amende de cinq millions de francs CFA. S'il bénéficie d'une grâce, Khalifa Sall n'est pas pour autant amnistié.

L'amende qui lui a été infligée et sa condamnation ne sont pas effacées, ce qui ne lui permet en principe pas de recouvrer ses droits civils, notamment celui de se présenter à une élection.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.