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Guinée équatoriale: pas de sortie pour les élus sans accord présidentiel
Teodorin Nguema Obiang Mangue fait de nouveau parler de lui. Le fils du président de Guinée équatoriale, lui-même vice-président de son pays, gère désormais les voyages à l’étranger des parlementaires guinéens. Depuis fin juillet, nul ne peut quitter le territoire sans son autorisation, selon une note de la présidence obtenue par l’AFP.
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En juin déjà, les fonctionnaires étaient touchés par cette mesure «d’intérêt national». Elle fait suite à une présumée tentative de coup d’Etat survenue la nuit de Noël 2017. Le président Teodoro Obiang Nguema aurait été visé lors d’une attaque de sa résidence. Une affaire tellement confuse, que certains observateurs doutent de l’’existence même de ce putsch manqué. Mais il a justifié une vaste opération de ratissage.
L’ambassadeur au Tchad, Enrique Nsue Anguesomo en a notamment fait les frais. Il a été arrêté ainsi que plusieurs fonctionnaires et attend en prison un hypothétique procès.
La reprise en main semble se poursuivre avec cette assignation à résidence d’un nouveau genre. Pourtant, depuis 1979, Teodoro Obiang Nguema règne sans partage sur ce petit Etat. Aux dernières élections, le 12 novembre 2017, son parti, Le parti démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE) a raflé 99 des 100 sièges de députés et la totalité des fauteuils de sénateurs. Personne dans le pays n’a trouvé à y redire.
Malgré tout, la fidélité des parlementaires semble douteuse aux yeux du président et de son fils, si on en juge par cette mesure de surveillance de leurs déplacements.
Ses 49 ans fêtés en grande pompe
Sentent-ils monter une menace ? Ou est-ce tout simplement un nouveau tour de vis de ce pouvoir plus que corrompu ? Père et fils font en tout cas peu de cas des accusations d’enrichissement, ni même des condamnations.
Ainsi, c’est en grande pompe que, en juin dernier, Teodorin Obiang Nguema a fêté ses 49 ans, dans un hôtel de luxe de Malabo, la capitale. Entouré de stars et de danseuses courtement vêtues, visiblement peu affecté par sa condamnation en France en 2017, dans une affaire de bien mal acquis.
Le tribunal l’accuse d’avoir blanchi 150 millions d’euros entre 1997 et 2011. Pour ces faits, Teodorin Obiang Nguema a été condamné à 3 ans de prison et 30 millions d’euros d’amende, le tout assorti du sursis. Il a bien sûr fait appel.
Cela n’enlève en tout cas rien de sa superbe. Le fils à papa ne semble pas dépourvu de moyens financiers…
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