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Barack Obama attendu en Afrique du Sud pour le centenaire de Nelson Mandela

De nombreuses personnalités sont attendues en Afrique du Sud le 18 juillet 2018 pour célébrer le centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela, héros de la lutte anti-apartheid. C’est l’ancien président américain Barack Obama qui prononcera l’hommage solennel, point d’orgue de plusieurs jours de festivités.
Article rédigé par Martin Mateso
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Barack Obama prend la parole devant un portrait géant du président défunt Nelson Mandela le 10 décembre 2013 à Johannesburg. (Photo/AFP: Brendan Smialowski)

 
Un an et demi après son départ de la Maison Blanche, l’éloge de Barack Obama est annoncé par son entourage comme son discours le plus important depuis sa retraite politique. Ce sera un message de tolérance, d’inclusion et de démocratie, selon son entourage.

Lors d’une visite en Afrique du Sud en décembre 2013, il avait longuement honoré son «héros».

«Son combat contre l’apartheid et pour la liberté, son courage moral, la transition historique de son pays vers une nation libre et démocratique ont été une source d’inspiration pour moi et pour le monde entier», avait-t-il déclaré.

L'Afrique du Sud a lancé une pièce d'or et des billets de banque à l'effigie de Mandela à l'occasion du centenaire de sa naissance le 18 juillet 2018. (Photo Reuters/Mfuneko Toyana)

Une pièce d’or et de nouveaux billets à son effigie
En attendant le grand oral de Barack Obama, toute l’Afrique du Sud s’est déjà mise à l’heure de Mandela, qui aurait eu 100 ans le 18 juillet prochain. Spectacles, expositions et compétitions sportives le célèbrent. Son visage souriant illumine de nouveaux billets de banque.

«Faites de chaque jour un jour Mandela», exhorte le slogan de la fondation qui porte son nom.
«En mémoire de Madiba et en hommage à son engagement sans relâche pour l’amélioration de la vie des plus démunis, beaucoup d’entre nous peuvent faire quelque chose», a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Il a versé la moitié de son salaire à un fonds qui finance des micro-projets pour réduire la pauvreté.

«C’était un homme bon et unique»
Ceux qui ont connu de près le détenu le plus célèbre de la planète, resté 27 ans derrière les barreaux, rivalisent d’anecdotes et d’éloges. A commencer par le dernier président blanc d’Afrique du Sud, Frederik de Klerk, avec qui il a partagé le prix Nobel de la paix en 1993.

«Oui, nous avons eu des conflits. A certains moments, de vives tensions nous ont opposés. Mais il y a toujours eu du respect, qui est devenu de l’amitié personnelle. C’était un homme bon et unique», a-t-il confié à l’AFP.

Son ancien chauffeur et garde du corps, Fuad Floris, se souvient d’un homme simple et très attentionné.
«Il était très excité quand il voyait des enfants, ce qui lui faisait oublier toutes les consignes de sécurité. C’était notre pire cauchemar», se rappelle-t-il. 

Un héritage politique plus controversé
Si l’homme Mandela ne suscite que louanges, son héritage politique est aujourd’hui plus controversé.

Un quart de siècle après la chute de l’apartheid, l’Afrique du Sud est considérée par la Banque mondiale comme le pays le plus inégalitaire de la planète. Son économie patine, la pauvreté persiste et le racisme y attise toujours autant les tensions.

Certains mettent en cause ses successeurs et la corruption qui a gagné le plus haut sommet de l’Etat, notamment sous la présidence de Jacob Zuma.

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