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Au Mali, l'armée interdit les motos et les pick-up dans certaines zones

Selon le site internet du magazine «Jeune Afrique», l’armée malienne a décidé d’interdire la circulation des pick-up et des motos dans certaines zones du pays, au Nord et au centre. Cela illustre la difficulté qu’ont les forces maliennes à empêcher les attaques terroristes.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

Plus de motos ni de pick-up à Mopti, Ségou, Tombouctou et leur région, a décrété le 1er février 2018 le général Moussa Keïta, le chef d’état-major général des armées du Mali.

En interdisant la circulation de ces véhicules au nord et au centre du pays, l’armée malienne espère priver les terroristes de leurs moyens de locomotion préférés, et donc entraver leurs actions.

 
La question qui se pose immédiatement est de savoir si le pouvoir malien, gendarmerie et armée, a les moyens de faire appliquer cette interdiction. Motos et véhicules 4X4 à plateau sont très utilisés au Sahel. Leur interdiction aura fatalement des conséquences sur la vie quotidienne et l’économie du pays.

La pression populaire risque d'être forte pour faire revenir le pouvoir militaire sur sa décision. Et si, à l’opposé, l’interdiction est peu ou pas respectée, les opérations de contrôle vont fortement occuper les forces armées. 

Vaste opération militaire annoncée
Quoi qu'il en soit, le communiqué officiel précise que tout individu qui outrepassera la décision sera considéré comme une «cible militaire».
 
Cela illustre en tout cas la difficulté des forces maliennes à tenir le pays, au moment où elles annoncent une «vaste opération militaire sur le terrain».

Fin janvier 2018, en trois jours, 50 personnes (dont 18 militaires) ont trouvé la mort dans des attentats.

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