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Au Malawi : des avocates veulent poursuivre la police, accusée de viols

En marge des manifestations post-électorales d’octobre 2019, des policiers ont été accusés d’agressions sexuelles et de viols. Une organisation veut saisir la justice pour ne pas laisser les crimes impunis.

Article rédigé par franceinfo Afrique
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Une manifestation de l'opposition en juin 2019 contre l'élection contestée du président Peter Mutharika. (AMOS GUMULIRA / AFP)

Une association de femmes avocates s’est emparé de l’affaire qui agite le pays d’Afrique australe. Women Lawyers Association of Malawi a décidé de porter plainte contre la police, comme le rapporte The Guardian. Elle lui reproche de n’avoir rien fait trois mois après les allégations de viols en marge de manifestations post-électorales.

Que s’est-il passé ?

Selon un rapport de la Commission des droits de l'Homme du Malawi, 17 femmes et mineures ont été agressées sexuellement au lendemain de la mort d'un officier de police, lynché par des manifestants. Les victimes ont "été violemment battues, se sont vu peloter les seins et le vagin, ont été dévêtues alors qu'elles étaient entre les mains de la police", affirme le rapport qui porte sur plusieurs témoignages. La police dit avoir lancé une nouvelle enquête et assure que la loi sera appliquée.

Un climat explosif

Depuis mai 2019, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour contester les résultats des élections qui ont permis le retour au pouvoir du président sortant Peter Mutharika. L'opposition a déposé une requête en annulation du scrutin auprès de la justice, qui doit se prononcer fin janvier 2020.

C’est la première fois dans l’histoire du Malawi que les résultats des élections présidentielles sont contestés devant la justice.

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