Ouganda : une campagne présidentielle chaotique
Les violences se multiplient en Ouganda à l’approche des élections. Yoweri Museveni, président sortant, n’hésite pas à employer la force pour faire taire ses opposants.
Les forces gouvernementales ougandaises n’hésitent pas à tirer sur la presse dans la capitale. Certains journalistes sont blessés, d’autres sont humiliés comme l’ont confirmé des organisations non gouvernementales (ONG). "Nous avons enregistré plus de 100 cas d’attaques contre des journalistes. Les plus graves sont des violences physiques avec des tirs à balles réelles. D’autres ont vu leur matériel de tournage détruits", explique Robert Sempala, coordinateur de l'ONG Human Rights Network for Journalists. La répression est menée par la police et l’armée, fidèles au président et les arrestations se multiplient, malgré les démentis du gouvernement.
"Vous n’avez qu’à faire ce que l’on vous dit"
De son côté, le chef de la police ironise sur la situation en conférence de presse : "J’ai lu que la police s’est excusée. Mais je tiens à vous le dire, et nous en sommes désolés, on ne s’excuse pas. Vous n’avez qu’à faire ce que l’on vous dit". Un traitement identique à celui des journalistes est réservé aux opposants du pouvoir, comme Bobi Wine, arrêté publiquement avant une conférence le mois dernier. Les élections se tiendront jeudi prochain et le président sortant, Yoweri Museveni, risque fortement de briguer un 6ème mandat consécutif après 35 ans au pouvoir.
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