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Une des 219 lycéennes de Chibok, enlevées par Boko Haram, retrouvée vivante

Mina Ali avait 17 ans quand elle a été enlevée, en compagnie de 218 autres lycéennes, par Boko Haram, le 14 avril 2014. Elle a été retrouvée vivante saine et sauve deux ans plus tard dans la forêt de Sambisa, un des derniers bastions de Boko Haram.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Photo des jeunes filles prises en otages par Boko Haram, prise en mai 2014 à partir d'une vidéo du groupe terroriste. (HO / BOKO HARAM / AFP)

Elle a aujourd'hui 19 ans, elle est mère d'un enfant. Mina Ali a été découverte ce mardi 18 mai 2016 dans la forêt de Sambisa, dans l'Etat de Borno. «Elle a retrouvé ses parents, qui l'ont identifiée, avant d'être amenée dans une base militaire à Damboa. Son père s'appelle Ali et elle, Amina. Je les connais bien parce que j'ai travaillé avec eux comme porte-parole des familles des filles de Chibok», témoigne Ayuba Alamson Chibok, un des chefs de la communauté de Chibok.
 
La jeune fille a été trouvée par les vigiles qui assistaient des militaires nigérians dans un des derniers bastions de l’organisation djihadiste. D'autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa, qui fait l'objet de multiples opérations de l'armée nigériane depuis plusieurs semaines. Des militants de Boko Haram avaient enlevé 276 jeunes filles d'une école secondaire de Chibok en avril 2014. 57 d'entre elles avaient réussi à s'échapper dans les heures suivant leur enlèvement, qui avait soulevé une vague mondiale d'émotion et d'indignation. Elles ont été exhibées dans une sordide vidéo, un mois après leur enlèvement, par le groupe extrémiste.


Depuis le début de l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram, en 2009, 800.000 enfants ont été forcés de quitter leur foyer. Dans un rapport intitulé Enfances perdues, l’organisation des Nations Unies révèle que le nombre d’enfants qui fuient les violences à l’intérieur du Nigeria, ou qui traversent les frontières pour se réfugier au Tchad, Niger ou Cameroun, n’a cessé de croître.
 
Boko Haram est tenu responsable de la mort de plus de 20.000 personnes et de l'enlèvement d'au moins 2.000 autres. Le conflit a fait plus de  2,6 millions de déplacés. 

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