Nigeria : au moins 35 morts dans des attaques de villages menées par Boko Haram
Le groupe islamiste s'en est pris aux habitants de trois villages du nord-est du pays, mercredi.
Boko Haram sème la terreur dans le nord du Nigeria. Des combattants du groupe islamiste armé ont tué 35 personnes dans trois villages de l'Etat de Borno, proche de la frontière camerounaise, mercredi 28 mai. Des dizaines d'hommes vêtus d'uniformes militaires, juchés sur des véhicules tout-terrain et des motos, ont attaqué Gumushi, Amuda et Arbokko, selon des militaires et des habitants.
"Boko Haram a attaqué les trois villages mercredi matin. Trente-cinq personnes ont été tuées, dont vingt-six à Gumushi", raconte à l'AFP un militaire, interrogé à Maiduguri, la capitale de l'Etat. "Les insurgés ont lancé des cocktails Molotov sur les maisons, y mettant le feu, et ont tiré sur des habitants qui tentaient de s'enfuir." Les hommes armés ont attaqué le village de Gumushi vers 6 heures du matin. Selon ce gradé, ils ont tué 26 habitants, mais des médias locaux évoquent jusqu'à 42 morts.
Le président promet une "guerre totale"
Selon des témoins, les assaillants ont aussi lancé des attaques coordonnées sur les villages voisins d'Amuda et d'Arbokko, faisant neuf morts. "Les assaillants sont arrivés à 2 heures du matin, quand les gens dormaient, et ont lancé sur les maisons des cocktails Molotov qui ont explosé et provoqué des incendies", raconte un habitant. "Puis ils ont ouvert le feu sur les gens alors qu'ils sortaient en courant de leurs maisons", détaille-t-il.
Le président nigérian Goodluck Jonathan a promis, jeudi, une "guerre totale" contre Boko Haram. Mais les forces de sécurité sont pour l'instant impuissantes. Depuis le début de l'année 2014, la violence de ces islamistes a fait près de 2000 morts. Le même groupe revendique l'enlèvement de quelque 200 adolescentes à Chibok, mi-avril.
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