Cet article date de plus de huit ans.

Cameroun : cinq personnes tuées par quatre femmes kamikazes

Ce quadruple attentat perpétré dans le nord du pays semble marquer un changement de méthode dans l'entreprisede  terreur de Boko Haram.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des militaires camerounais postés à Fotokol (Cameroun), en février 2015. (EDWIN KINDZEKA MOKI / AP / SIPA)

Quatre femmes kamikazes se sont fait exploser samedi 21 novembre dans les environs de Fotokol, dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en proie aux exactions des islamistes nigérians de Boko Haram, tuant cinq civils.

Une première femme kamikaze a actionné sa charge explosive dans la maison d'un chef traditionnel de Leymarie, petit village camerounais situé en périphérie de Fotokol, tout près de la frontière avec le Nigeria, tuant l'homme sur le coup avec quatre membres de sa famille.

Boko Haram est "en train de changer de stratégie"

Dans les minutes qui ont suivi, trois autres femmes kamikazes ont déclenché leurs explosifs à proximité, sans toutefois faire de victimes. D'après une source sécuritaire camerounaise, les quatre kamikazes étaient "des jeunes filles âgées d'une quinzaine d'années". L première explosion aurait par ailleurs fait au moins 10 blessés.

Le gouverneur local assure que "l'armée s'est déployée très vite dans la zone". "Dès la première explosion, nos militaires [stationnés à Fotokol] ont tiré en l'air. Cela a dû décourager les trois autres kamikazes", estime Midjiyawa Bakari. Selon lui, "c'est la première fois qu'une kamikaze se fait exploser dans une chefferie".

Le dirigeant pense que Boko Haram est "en train de changer de stratégie" à causes des "mesures drastiques" prises pour sécuriser les lieux de forte affluence qui étaient ciblés par les kamikazes", à savoir les écoles, les marchés, les mosquées et les buvettes. "Nous allons devoir changer de stratégie face à cette nouvelle méthode" conclue-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.