Pour les quatre otages français libérés mardi 29 octobre, le calvaire s'achève. Enlevés en septembre 2010 à Arlit, au Niger, ils ont été retenus pendant trois ans dans le désert, avec des températures avoisinant les 50°C et des déplacements incessants."Nous étions dans des campements et nous changions très souvent de lieu", se souvient Françoise Larribe, l'épouse d'un des otages, capturée avec eux avant d'être libérée en février 2011. "On dort par terre sur le sable et les journées sont interminables." Dans de telles conditions, chacun développe une routine pour tenir. "Je parlais même tout seul, pour entendre ma voix", se souvient Pierre Camatte, libéré en 2010 après 89 jours de captivité au Mali. "Je faisais comme si les gens de ma famille étaient là devant moi ou au téléphone, je discutais et j'imaginais leurs réponses." Les quatre anciens otages rentrés en France mercredi doivent à présent passer des examens médicaux, avant d'entamer un long processus pour se réhabituer à une vie normale.