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Ex-otages au Niger : le négociateur français accuse Areva et Vinci de ne pas l'avoir payé

Ancien colonel du service action de la DGSE, Jean-Marc Gadoullet va lancer une procédure d'arbitrage pour récupérer ce qu'il considère être son dû.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la République, François Hollande, les ministres Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, et les ex-otages, le 31 octobre 2013 à Villacoublay (Yvelines). (FRANÇOIS GUILLOT / AFP)

Il estime avoir été floué. Jean-Marc Gadoullet, ancien colonel de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) chargé de négocier la libération des collaborateurs d'Areva et de Vinci détenus au Sahel entre 2010 et 2013, va entamer une procédure d'arbitrage avec les deux entreprises. Celles-ci n'auraient en effet versé d'argent ni à lui, ni à ses contacts touaregs qui ont permis le retour des cinq otages français, explique-t-il au Parisien (article réservé aux abonnés) mercredi 3 juin.

Jean-Marc Gadoullet a pourtant pris d'importants risques pour obtenir la libération des détenus. Mandaté par la DGSE, qu'il a quittée en 2008, pour entrer en contact avec les ravisseurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), il n'hésite pas à se rendre non armé dans le désert dès l'hiver 2010 pour rencontrer Abou Zeid, l'un des dirigeants de l'organisation terroriste. Après plusieurs rencontres, et à l'aide de ses contacts touaregs, il libère lui-même trois premiers otages en 2010, avant d'être peu à peu écarté de la suite des négociations. Les quatre otages restants retrouveront la liberté en octobre 2013.

"Il faut à tout prix que cette situation soit réglée"

Aujourd'hui, les relations de Jean-Marc Gadoullet avec Areva et Vinci ne sont "pas aussi bonnes qu'elles devraient l'être, au vu des risques pris et du dénouement heureux de l'histoire", juge-t-il, amer. 

"Il faut à tout prix que cette situation soit réglée, explique-t-il au Parisien. Au-delà de l'aspect financier, ce qui m'importe, c'est que l'engagement que j'ai pris avec les Touaregs soit tenu." Contactés par francetv info, les groupes Areva et Vinci refusent tout commentaire.

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