Huit personnes, dont plusieurs Français, tués par des hommes armés au Niger
L'Elysée a confirmé que des Français se trouvaient parmi les victimes, sans en donner le nombre.
Huit personnes, dont deux Nigériens et plusieurs Français, ont été tuées dimanche 9 août au Niger, vers 12h30 heure française. Le groupe a été visé par des hommes armés venus à moto dans la zone de Kouré (60 kilomètres à l'est de Niamey, capitale du Niger), a appris franceinfo de sources concordantes.
L'Elysée a confirmé que des Français se trouvaient parmi les victimes, sans en donner le nombre. Emmanuel Macron s'est pour sa part entretenu au téléphone avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, a encore fait savoir la présidence française.
Les autorités françaises tentent de leur côté de confirmer les informations, données par le gouverneur local, qui avait évoqué six victimes françaises. L'armée française a enfin annoncé avoir apporté un appui aux troupes nigériennes à la demande des autorités du pays après cette attaque, a annoncé l'état-major des Armées, sans plus de précisions.
Un secteur considéré comme paisible au cœur d'une région instable
Il s'agit de la première attaque ayant visé des occidentaux dans cette zone depuis qu'elle est devenue une attraction touristique il y a une vingtaine d'années, quand un petit troupeau de girafes peralta, une espèce qui a disparu du reste de la planète, fuyant braconniers et prédateurs, y avait trouvé un havre de paix.
"Kouré est à 60 km de Niamey, une heure de route. On va tous a Kouré en sortie le week-end parce que c'est très facile d'accès (...) Tout le monde y va, même les ambassadeurs, les diplomates, les professeurs, tout le monde ! Ce n'est pas du tout considéré comme dangereux comme zone. Il y a des ONG de protection des girafes qui travaillent là-bas", a expliqué à l'AFP un humanitaire occidental à Niamey.
La région de Tillabéri, où se trouve Kouré, est en revanche une vaste zone instable. Elle est située dans la zone de "trois frontières" entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire des jihadistes sahéliens, dont l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). La circulation des motos est interdite de jour et de nuit depuis janvier pour tenter d'empêcher les déplacements de jihadistes.
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