Maroc : le journaliste Omar Radi condamné en appel à six ans de prison ferme
Le reporter indépendant de 35 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, était poursuivi pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat" avec "financement de l'étranger" et pour "viol". Deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement.
"Mon seul tort est d'avoir réclamé une justice indépendante". Omar Radi, journaliste et défenseur des droits humains marocain, a été condamné en appel par la justice marocaine à six ans de prison ferme dans une double affaire d'"espionnage" et de "viol", dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 mars. "C'est un jugement très dur. Nous avons exposé l'ensemble des éléments prouvant l'innocence d'Omar Radi devant la cour mais rien n'a été pris en compte malheureusement", a déclaré à l'AFP Miloud Kandil, avocat de la défense, qui va se pourvoir en cassation.
Le reporter indépendant de 35 ans, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir, était poursuivi pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat" avec "financement de l'étranger" et pour "viol". Ces deux affaires distinctes ont été instruites et jugées conjointement. Omar Radi affirme être poursuivi en raison de ses opinions et a toujours nié les accusations émises contre lui.
La cour d'appel de Casablanca a ainsi confirmé la lourde peine prononcée en première instance, le 19 juillet 2021. Le parquet avait réclamé mardi "la peine maximale contre l'accusé au regard des éléments à charge". Au Maroc, l'accusation de viol est passible de dix ans d'emprisonnement.
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