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Maroc : le journaliste Omar Radi condamné à six ans de prison

Le nom d'Omar Radi, en détention provisoire depuis juillet 2020, figure sur une liste de journalistes potentiellement ciblés par le logiciel Pegasus de la firme israélienne NSO.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des soutiens aux journalistes marocains Omar Radi et Soulaimane Raissouni, à Tunis (Tunisie), le 3 mai 2021. (FETHI BELAID / AFP)

Le jugement est tombé au Maroc. Un tribunal de Casablanca a condamné lundi 19 juillet le journaliste et défenseur des droits humains marocain Omar Radi à six ans de prison dans une double affaire d'"espionnage" et de "viol" à l'issue de son procès en première instance. Agé de 35 ans, Omar Radi affirme être poursuivi en raison de ses opinions critiques du pouvoir. Il a toujours nié les accusations émises contre lui.

Le nom d'Omar Radi, en détention provisoire depuis juillet 2020, figure sur une liste de journalistes et personnalités potentiellement ciblées par le logiciel Pegasus de la firme israélienne NSO, selon une enquête publiée par un consortium de médias internationaux dont Radio France. Le gouvernement a catégoriquement démenti le recours par ses services de sécurité au logiciel pour espionner journalistes ou personnalités nationales ou étrangères.

Des protestations après le verdict

A l'annonce du verdict dans une salle d'audience bondée, les protestations ont explosé et des soutiens du journaliste ont improvisé un sit-in contestant le jugement au cœur du tribunal. "Le parquet est motivé par la vengeance et non par la quête de la vérité", a clamé sur un ton confiant Omar Radi à l'audience publique du procès devant le tribunal de Casablanca.

Le cas du journaliste mobilise au Maroc comme à l'étranger des défenseurs des droits humains, des intellectuels et des responsables politiques réclamant sa libération.

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