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Le pétrole algérien ne coule plus au Maroc

L'Algérie tente de lutter contre la contrebande de pétrole. Selon les autorités, elle représente un manque à gagner d'un milliard d'euros par an. Premières victimes, les Marocains qui vivent de ce trafic. Sans oublier des milliers de voitures en panne sèche.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Désormais seuls les ânes peuvent passer la frontière algérienne (AFP)

Officiellement, la frontière entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994,  suite à un attentat à Marrakech attribué par les Marocains aux services secrets algériens. Les deux pays sont sérieusement brouillés depuis l’invasion du Sahara occidental par le régime chérifien en 1975.
 
Une crise qui a fait le bonheur de milliers de petits trafiquants. L’association marocaine des droits humains(AMDH) avance le chiffre de 18.000 personnes vivants, en particulier, de la contrebande de carburant. Côté algérien, pays producteur, l’essence est à 23 centimes d’euro le litre. Au Maroc, elle dépasse l’euro.
 
Alger prétend que 600.000 véhicules dans les pays voisins roulent avec du carburant algérien de contrebande. Alors, depuis juin 2013, les contrôles ont été renforcés aux frontières. Conséquence directe, le prix de l’essence a été multiplié par quatre. Les taxis ont augmenté leur tarif de 20%.
 
Mais dans cette région isolée, loin de Rabat, c’est toute l’économie qui est en péril. Désormais, on trafique à l’ancienne, à dos d’ânes, chargés de bidons. Les ânes sont les seuls capables de franchir les fossés creusés par l’armée algérienne. Malgré tout il manque 300.000 tonnes de carburant, le volume annuel venu d’Algérie.

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