Cet article date de plus de huit ans.

Maroc : la victime d'une agression homophobe écope de quatre mois ferme

"Libération" rapporte, mardi, que deux hommes ont été violemment lynchés début mars parce qu'ils étaient homosexuels. L'un d'eux a, depuis, été jugé et incarcéré. En effet, au Maroc, l'homosexualité est pénalement répréhensible.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture de Google Maps pointant la ville de Beni Mellal (Maroc), où un couple d'hommes a été violemment agressé, début mars. (GOOGLE MAPS)

Un couple d'hommes a été agressé dans la ville marocaine de Beni Mellal, début mars. L'attaque a été particulièrement violente. L'agence de presse espagnole EFE décrit la vidéo de l'agression où l'on voit "un couple d'homosexuels dénudés avec la tête ensanglantée pendant que les agresseurs tentent d'enlever le drap qui les recouvre avant qu'ils ne soient emmenés nus dans la rue", a rapporté le Huffington Post Maghreb, lundi 28 mars.

L'agression a choqué. Mais Libération raconte, le lendemain, qu'un autre scandale s'est greffé au premier : l'un des hommes lynchés a été jugé pour "actes sexuels contre-nature avec récidive et ivresse". Il a écopé de quatre mois de prison ferme. En effet, au Maroc, l'homosexualité est pénalement répréhensible. L'autre victime, elle, est en fuite. Quant aux deux des agresseurs jugés le même jour, ils ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis. Ils n'ont donc pas été incarcérés.

Des collectifs réclament la libération de la victime

Le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles a demandé, dans un communiqué relayé sur Facebook, l’abrogation du texte de loi qui criminalise les relations entre personnes de même sexe.

De son côté, un collectif engagé dans la lutte contre la discrimination fondée sur la sexualité et le genre a publié un communiqué, soutenu par dix-sept organisations. Aswat et les cosignataires y exigent notamment "la libération de la victime de cette agression, l’ouverture d’une enquête et la poursuite pénale des agresseurs ainsi que celui/celle qui a diffusé la vidéo révélant publiquement l’identité des jeunes et l’abrogation de l’article 489 du Code pénal afin de garantir et de protéger les libertés individuelles et la vie privée des citoyennes et des citoyens".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.