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Mali: Mokhtar Belmokhtar derrière l'attaque de Bamako ?

L’attaque, vendredi 20 novembre 2015, contre l’hôtel Radisson de Bamako intervient une semaine jour pour jour après les attentats de Paris. Cet assaut dans la capitale du Mali vise un pays qui avait été déstabilisé en 2012 par la progression des djihadistes stoppée par l’intervention française en janvier 2013. Depuis, le pays n’a pas cessé de connaître des violences islamistes.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des forces maliennes se déploient à Bamako, après l'attaque de l'hôtel Radisson, le 20 novembre 2015. (HABIBOU KOUYATE / AFP)

Malgré l'intervention française et la stabilisation politique du pays, les incidents n'ont jamais cessé dans le pays.

En mars 2015, cinq personnes, dont un Français, ont été tuées dans l'attaque d'un restaurant de Bamako prisé des ressortissants étrangers. L'attaque avait été revendiquée par le groupe islamiste al-Mourabitoune, dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier aurait fusionné ses forces avec celle du Mujao pour former al-Mourabitoune et prendre le nom d’al-Qaïda en Afrique de l’Ouest.

L'attaque contre l'hôtel a d'ailleurs été revendiqué par ce groupe. Vendredi 20 novembre, cette revendication n'était pas encore formellement authentifiée.


Le même groupe a revendiqué l'attaque sanglante menée en août contre un hôtel de Sévaré, à quelque 600 kilomètres au nord-est de la capitale. L'attaque contre l'hôtel Byblos, qui a fait 17 morts, avait déjà illustré la menace que les groupes islamistes représentent encore, plus de deux ans après l'intervention de l'armée française et la création de la Minusma, créée en avril 2013.

Dans un enregistrement remontant à octobre et récemment authentifié, le chef du groupe djihadiste Ansar Dine, allié d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Iyad Ag Ghaly, appelait à poursuivre la lutte contre la France.

G5 du Sahel
L’attaque contre l’hôtel intervient le jour d’un sommet de cinq chefs d’Etat au Tchad, le sommet du G5 Sahel. Il s’agit d’une nouvelle organisation, créée en février 2014, qui réunit le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie. «L’expansion, ces dernières années, du trafic illicite et la recrudescence des activités des groupes islamiques et de Boko Haram dans la région transfrontalière du Sahara-Sahel, la crise au Mali, les changements politiques en Libye, ont constitué une menace sérieuse pour la stabilité de la région ainsi que la paix et la sécurité internationale», a commenté un expert mauritanien, cité par Maliactu, pour qui la présente rencontre permettra aux chefs d’Etat de mutualiser leurs efforts afin de permettre à la plateforme sécuritaire commune qu’est le G5 de faire du concret.

La France dispose toujours de 3.500 soldats dans la région. 

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