Mali : Pierre Camatte raconte sa détention par Al-Qaïda
Un détour de 5.000 km pour une photo avec l'ex-otage. Entre le Gabon et le Rwanda, Nicolas Sarkozy a fait escale à Bamako, en pleine nuit. Le chef d'Etat est resté deux heures dans la capitale malienne, le temps de rencontrer Pierre Camatte et de remercier Amadou Toumani Touré : le président du Mali "a accepté de considérer que la vie d'un homme, Pierre Camatte, méritait un certain nombre d'efforts, de prises de responsabilité" salue Nicolas Sarkozy. Ce qui n'est pas sans conséquence : en acceptant de libérer les quatre islamistes réclamés par Al-Qaïda en échange de la vie du Français, le Mali a créé une crise diplomatique avec l'Algérie et la Mauritanie.
"Si le président ATT n'avait pas décidé ce qu'il avait décidé, je l'ai dit à
Camatte, il ne serait pas là aujourd'hui" a assuré Nicolas Sarkozy. "Notre certitude, notre
conviction, c'est que ceux qui ont pris Camatte avaient l'intention de le tuer".
Une conviction confirmée par le Français : "Je suis passé très très près de la fin" assure-t-il. "Tous les jours, j'ai cru que ma dernière heure était arrivé", avec "les coups", "les menaces directes avec le canon de la kalachnikov".
_ A Bamako, Pierre Camatte a aussi raconté "son isolement" pendant sa captivité, en plein désert, "les conditions d'hygiène épouvantables, une alimentation et une eau absolument
dégoûtantes".
Après le départ de Nicolas Sarkozy vers le Rwanda, le Français de 61 ans a pris un avion pour la France. Il va pouvoir retrouver Gérardmer, dans les Vosges, dans quelques heures. "Aujourdhui, je dois me reconstruire".
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