LA PHOTO. Le prix de la vanille flambe à Magadascar... et dope la criminalité
Le cours de la vanille flambe sur la Grande Ile, porté par une spéculation incontrôlée et une chute de la production après le passage du cyclone Enawo. Une richesse soudaine qui menace la filière, déjà confrontée à la criminalité et à une baisse de la qualité.
La flambée de la vanille dope la criminalité Le business est juteux: depuis 2015, le cours de cette épice ne cesse de grimper. Il a atteint «un pic jamais vu, entre 600 et 750 dollars le kilo», selon Georges Geeraerts, président du Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar. Cette île pauvre fournit 80% de la production mondiale de vanille, produit dont le marché a été libéralisé en 1989. Conséquence immédiate: motos, smartphones, panneaux solaires, groupes électrogènes, écrans-plats, canapés tape-à-l'oeil saturent désormais les étals des marchés de la région de Sava, gâtée par un microclimat et une nature luxuriante, mais où seulement 21% de la population a accès à l'eau potable et où seules six communes sur 86 sont électrifiées. Autre conséquence : cette explosion des prix a dopé la criminalité et les vols dans les plantations. Certains cultivateurs sont obligés de dormir dans leurs champs pour surveiller les plantations et plusieurs personnes soupçonnées ou reconnues coupables de vol ont été lynchées, tuées ou emprisonnées.
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