Vente d'esclaves en Libye : Tripoli ouvre une enquête sur des actes "inhumains"
Un reportage de la chaîne CNN a révélé des cas de trafic d'esclaves en Libye. Des faits qui font désormais "l'objet d'une enquête", annonce le gouvernement libyen d'union nationale.
La Libye se décide à réagir. Le gouvernement libyen d'union nationale a affirmé, dimanche 19 novembre, qu'une enquête avait été ouverte sur des cas d'esclavage près de la capitale Tripoli, à la suite d'un documentaire choc de la chaîne américaine CNN. Le gouvernement évoque au passage des actes "inhumains".
Samedi à Paris, près d'un millier de personnes ont manifesté en réaction aux images de CNN. Plusieurs personnalités, comme le comédien Omar Sy, le footballeur Didier Drogba ou l'ancienne Miss France Sonia Rolland, avaient relayé les appels à manifester : "Soyons solidaires et au rdv pour protester contre cette torture et cette violence", avait tweeté Omar Sy.
Esclavage et Camps de concentration en 2017...
— Omar Sy (@OmarSy) 17 novembre 2017
Soyons solidaires et au rdv pour protester contre cette torture et cette violence.
+ d'infos ci dessous : pic.twitter.com/MRSwjuBPx7
De son côté, le gouvernement libyen assure suivre "avec grande attention les rapports des médias sur l'exploitation des migrants clandestins par des criminels", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué lu devant la presse. Les faits décrits, qualifiés d'actes "inhumains et contraires à la culture et aux traditions du peuple libyen", "font l'objet d'une enquête", a-t-on poursuivi.
"Les personnes impliquées seront punies"
"Si ces allégations sont confirmées, toutes les personnes impliquées dans ces crimes seront punies", a promis ce même ministère. Tout en rappelant "son engagement total et clair" envers la charte des Nations unies ainsi que son attachement aux textes criminalisant le commerce des personnes, Tripoli a critiqué la position des pays de la région sur le dossier.
"La Libye met en garde (...) contre les solutions internationales superficielles et stériles qui font en réalité obstacle à ses efforts pour endiguer ce phénomène", a avancé le ministère des Affaires étrangères. L'idée d'installer des centres d'accueil en Libye avait été avancée à la fin août lors d'un mini-sommet à Paris en présence de pays européens, du Niger ou encore du Tchad. Elle avait toutefois été abandonnée du fait de l'insécurité persistante dans le pays.
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