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Turquie : le Parlement va voter début janvier sur l'envoi de troupes en Libye

"Nous soutiendrons par tous les moyens le gouvernement de Tripoli", a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'un meeting au siège du parti AKP.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'un meeting au siège du parti AKP, jeudi 26 décembre 2019 à Ankara (Turquie). (MURAT KULA / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé, jeudi 26 décembre, que le Parlement turc voterait en janvier sur une motion autorisant l'envoi de troupes en Libye. Objectif : soutenir le gouvernement d'union nationale (GNA) face aux soldats de l'homme fort de l'Est libyen, Khalifa Haftar.

"Nous allons présenter la motion pour l'envoi de soldats en Libye dès la reprise des travaux du Parlement" le 7 janvier, a déclaré le président turc lors d'un discours à Ankara. "Nous pourrons ainsi répondre favorablement à l'invitation du gouvernement libyen légitime" de l'aider militairement, a ajouté Recep Tayyip Erdogan. "Nous soutiendrons par tous les moyens le gouvernement de Tripoli, qui résiste contre un général putschiste soutenu par des pays arabes et européens", a-t-il poursuivi, se référant au maréchal Khalifa Haftar.

Plusieurs accords négociés avec la Libye

Le maréchal Haftar est soutenu par l'Arabie saoudite, l'Egypte et les Emirats arabes unis, qui ont tous des relations tendues ou limitées avec la Turquie et avec un autre allié du GNA, le Qatar. Recep Tayyip Erdogan affirme que les forces de Khalifa Haftar bénéficient aussi du soutien d'une compagnie de sécurité russe, donnant du crédit à des informations de presse, démenties par Moscou, sur la présence de mercenaires russes en Libye.

Mi-décembre, Recep Tayyip Erdogan avait déclaré que la Turquie était prête à déployer des troupes en Libye pour soutenir le GNA, si celui-ci en faisait la demande. Mais pour obtenir l'autorisation de déployer des forces combattantes en Libye, le gouvernement turc doit faire approuver par le Parlement un mandat séparé, comme il le fait tous les ans pour envoyer des militaires en Irak et en Syrie. Cette nouvelle déclaration du président turc survient au lendemain d'une visite surprise en Tunisie, au cours de laquelle il a notamment évoqué le dossier libyen avec son homologue tunisien, Kais Saied.

Le Parlement turc a déjà approuvé samedi un accord de coopération militaire et sécuritaire signé avec le GNA le 27 novembre lors d'une visite à Istanbul de son chef, Fayez Al-Sarraj. Il permet aux deux parties d'envoyer dans l'un et l'autre pays du personnel militaire et policier pour des missions d'entraînement et d'éducation. Ankara a également signé un accord de délimitation maritime qui permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale convoitées par d'autres pays, notamment la Grèce.

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