Libye : les ministres du G7 appellent le maréchal Haftar à stopper son offensive vers Tripoli
L'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar a entrepris de marcher vers la capitale pour affronter le gouvernement d'union nationale, reconnu par la communauté internationale.
La communauté internationale craint un nouvel embrasement en Libye. Vendredi 5 avril, les ministres des Affaires étrangères des sept pays les plus industrialisés, réunis en France à l'occasion du G7, ont multiplié les appels à Khalifa Haftar pour que ses forces cessent leur offensive vers Tripoli. Un appel qui intervient alors que des combats sont en cours au sud de la capitale libyenne avec les forces du gouvernement de Fayez Al-Sarraj.
Les ministres ont "exhorté" tous les acteurs à stopper "immédiatement" tous "les mouvements militaires vers Tripoli, qui entravent les perspectives du processus politique mené par les Nations unies". "Il n'y a pas de solution militaire au conflit libyen", ont souligné les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, du Canada, de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de l'Italie et du Japon.
Le même jour, le Conseil de sécurité de l'ONU, convoqué en urgence, a appelé plus directement l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar "à interrompre tous les mouvements militaires", selon l'ambassadeur allemand Christoph Heusgen.
Un "accrochage" vendredi
Depuis la chute en 2011 du régime Kadhafi, cet Etat pétrolier d'Afrique du Nord est plongé dans le chaos avec la présence de nombreuses milices ainsi que deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir : le gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest, reconnu par la communauté internationale, et l'ANL de Khalifa Haftar dans l'Est.
Jeudi, ce dernier a ordonné à ses forces d'"avancer" en direction de Tripoli. La force de protection de Tripoli, une coalition de milices fidèles au GNA, a aussitôt annoncé une contre-offensive et de puissants groupes armés de la ville occidentale de Misrata se sont dits "prêts à stopper l'avancée maudite" des pro-Haftar. Vendredi avant l'aube, ces derniers ont été chassés après un "court accrochage" à un barrage à 27 km à l'ouest de Tripoli, selon une source de sécurité.
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