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Libye : des soldats des Forces spéciales américaines au sol à Tripoli et Misrata

Washington reconnaît désormais la présence de soldats américains sur le sol libyen. Ils seraient stationnés à Tripoli et à Misrata pour aider le gouvernement libyen d’union nationale (GAN) dans son offensive contre l’organisation Etat islamique. Qui se replie sur Syrte, après plusieurs défaites.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Abou Graïn a été repris à l'organisation Etat Islamique. (MAHMUD TURKIA / AFP)

Le Pentagone ne fait plus mystère de la présence de soldats américains en Libye, rapporte CNN. En plus des vols de surveillance, Washington a envoyé des Forces spéciales à Misrata, Tripoli et à l’est du pays. Mission : épauler les troupes du Gouvernement libyen d'union nationale, sous-équipées et mal formées.
 
Le 5 mai 2016 a été traumatisant pour le tout nouveau gouvernement qui a subi un échec cuisant. Les djihadistes de l’organisation Etat islamique s'étaient rendus maîtres d'Abou Graïn et de plusieurs villages à la faveur d'une série d'attaques suicide contre des points de contrôle dans la région. Le gouvernement libyen avait alors annoncé la création d'un nouveau centre des opérations militaires à Misrata afin de lancer une campagne de reconquête de Syrte. Toujours selon CNN (lien en anglais), la base d’opérations des Forces spéciales américaines se trouvent près de Misrata.

 
A la reconquête de Syrte
Le gouvernement du Premier ministre Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU et l’Union africaine, a lancé ses troupes contre l’Etat islamique pour reprendre le terrain perdu au début du mois de mai. Dans une déclaration à la télévision nationale faite depuis les rues d'Abou Graïn, le porte-parole du gouvernement, Mohammed al-Gasri, a indiqué que cette localité ainsi que deux villages voisins (Abou Nadjaïm et Zamzam) avaient été libérés après d'intenses combats. Bilan provisoire : 32 soldats ont trouvé la mort, dont sept dans un attentat à la voiture piégée.

 
Après avoir pris le contrôle de la ville côtière de Syrte en 2015, Daech a tenté sans grand succès d'étendre le territoire sous sa domination. Fin avril, il a été définitivement chassé de la stratégique ville de Derna et de sa périphérie, par al-Qaida et le Parlement de Toubrouk.

Dans son dernier rapport publié, Human Rights Watch a indiqué que les djihadistes avaient exécuté à Syrte au moins 49 personnes accusées d'espionnage, de sorcellerie et de blasphème depuis février 2015. Selon l’organisation humanitaire, l’organisation Etat islamique disposerait de 1.800 combattants à Syrte, dont au moins 70% seraient d'origine étrangère. Deux tiers de la population ont fui la ville. 

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